Né le 7 mai 1925 à Troyes (Aube), exécuté sommairement le 3 août 1944 à Grancey-sur-Ource (Côte-d’Or) ; boulanger ; résistant de l’armée secrète et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) au maquis Montcalm.

Henri Simode était le fils de Henriette Paule Maige, sans profession. Il fut reconnu le 11 mai 1943 par Henri Sylvestre Simode et légitimé par jugement du Tribunal civil de Bar-sur-Seine (Aube) le 24 juin 1943. Il demeurait à Bar-sur-Seine (Aube), chez ses parents. Il était célibataire et exerçait le métier de boulanger.
Il entra dans la Résistance au groupe Montcalm de l’armée secrète Auboise au maquis du Val-du-Puits-de-l’Aube (Aube), installé depuis le 24 juin dans la forêt du Val-du-Puits, aux confins des départements de l’Aube, de la Haute-Marne et de la Côte-d’Or, avec pour point de ralliement la ferme de Réveillon. Le maquis de Mussy-Grancey, connu sous le nom de maquis Montcalm, du pseudonyme de son chef, le lieutenant-colonel Émile Désiré Alagiraude, militaire d’active et officier de la Légion d’honneur, qui sera élevé au grade de commandeur en 1945 fut créé le 20 juin 1944 dans le massif forestier entre la vallée de la Seine et celle de l’Ource. Ce maquis organisé militairement comprenait au départ 200 résistants FFI sous la direction du commandant Bernet dit Marceau puis ses effectifs augmentèrent progressivement pour atteindre le 2 août 1944, 1080 hommes bien armés, équipés, entraînés et répartis en 6 compagnies. C’était un maquis d’importance dont la superficie égalait la moitié de celle du Vercors..
Le 2 août 1944 à 7 heures du matin, près de 5000 soldats allemands de la Feldkommandantur et de la Gestapo de Troyes commandés par le général Schramm et l’obersturmführer Wiegand passèrent à l’attaque et encerclèrent le maquis. Le commandant Montcalm prévenu la veille des préparatifs allemands avait organisé ses forces . Les maquisards vont résister à l’ennemi pendant un jour et une nuit. Le 3 août à 9h30 du matin, le PC donna l’ordre de décrochage. L’évacuation se fera dans l’ordre et à l’insu de l’ennemi. Le général Schramm réorganisa ses troupes pour contre attaquer à deux reprises le 3 dans la soirée et le 4 au matin, mais en vain car le maquis avait disparu. L’ennemi avait eu de nombreuses pertes et la bataille de Mussy-Grancey était une victoire pour l’armée secrète. Cependant 200 maquisards erraient encore dans les bois et plusieurs d’entre eux seront capturés dont Henri Simode, fusillé par les allemands le 3 août 1944 vers 13 heures, au lieu-dit "Le Val Anneau", à Grancey-sur-Ource (Côte-d’Or).
Son corps fut retrouvé le 4 août à treize heures par un habitant de Grancey, monsieur René Panaud.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 10 septembre 1945 par lettre du secrétaire général aux Anciens combattants et victimes de guerre.
Il fut homologué comme résistant des Forces françaises de l’Intérieur et obtint le titre de "Déporté et Interné résistant" (DIR).
Son nom figure sur la plaque commémorative du musée de la Résistance à Mussy-sur-Seine, sur le monument aux morts, à Bar-sur-Seine (Aube) et sur la stèle commémorative à sa mémoire, à Grancey-sur-Ource (Côte-d’Or) .
Sources

SOURCES : Article du journal Le Bien Public à l’occasion du 20e anniversaire de La bataille de Mussy-Grancey (2, 3, 4 août 1944).— Divers Sites Internet sur le maquis et la bataille de Mussy-Grancey.— Mémorial Genweb.— État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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