Né le 24 janvier 1924 à Salettes (Haute-Loire) exécuté sommairement le 16 août 1944 au terrain d’aviation militaire d’Aulnat (Puy-de-Dôme) ; ouvrier typographe ; garde-mobile ; résistant au sein des Mouvements unis de la Résistance (MUR).

Alors âgé de dix-huit ans, Calixte Petit s’était engagé le 20 octobre 1942 au 8e régiment de dragons, stationné à l’époque à Issoire ; après l’invasion de la zone libre par la Wehrmacht en novembre 1942, il fut renvoyé chez ses parents consécutivement à la dissolution de l’armée d’armistice. Le 1er février 1943 il se réengagea comme élève-garde au 1er escadron à Montferrand et, après une période d’instruction militaire initiale à l’école de la garde de Guéret, y fut nommé garde à cheval le 24 août 1943.
Dès le mois de mai 1943, il diffusa dans son escadron des tracts et des journaux clandestins pour le mouvement « Combat » ; il aida également de manière active des requis du STO à se soustraire à leur départ en Allemagne. Pour ne pas participer à des actions de répression contre les résistants, il déserta avec ses armes et équipements le 15 octobre 1943 puis il passa au maquis, sous le pseudonyme de « Petit-Jean », le 18 dans son département d’origine au sein des mouvements unis de Résistance (MUR) : là il mit à profit son expérience militaire pour instruire pendant plusieurs mois une quinzaine de camarades aux maniement des armes et techniques de combat d’infanterie. Le 24 mai 1944, il fut condamné par contumace à dix ans d’emprisonnement et à la mise sous séquestre de ses biens pour désertion à l’intérieur en temps de guerre avec emport d’effets militaires. Il passa début juin au « groupe Lafayette », sous le commandement d’Elie Chabrier, avec lequel il participa notamment aux combats de Rossignol et Saugues (Haute-Loire) du 7 au 11 juin comme de chef de groupe de fusils mitrailleurs.
Il fut capturé au cours d’une embuscade allemande le 14 juillet 1944 au lieu-dit « le Petit-Bois », sur la D.535 juste avant Brives-Charensac (Haute-Loire). Parti en voiture avec deux camarades chercher du ravitaillement et de l’armement dans une planque voisine, ils furent interceptés au retour par deux véhicules de la police allemande. Les deux résistants à l’avant sautèrent du véhicule en marche et parvinrent à s’enfuir en tirant sur leurs poursuivants ; Calixte Petit, assis sur la banquette arrière, fut quant à lui capturé après l’accident. Deux autres maquisards qui circulaient à vélo sur cette même route, Ferdinand Boyer et Marcel Pestre furent par ailleurs sommairement exécutés et leurs corps retrouvés par la suite dans la Loire.
Transféré à Clermont-Ferrand au siège de la Sipo-SD pour y être interrogé puis interné, il fut finalement fusillé sommairement le 16 août 1944 au terrain d’aviation militaire d’Aulnat, comme de nombreux autres résistants locaux.
Après la guerre, l’engagement patriotique du garde Petit fut reconnu par l’octroi de la médaille militaire ainsi que de la médaille de Résistance française à titre posthume ; par ailleurs ses services au maquis ont été homologués au grade de sergent FFI pour la période du 26 octobre 1943 au 14 juillet 1944.
Son nom figure sur la stèle commémorative du groupe Lafayette à Saint-Germain-Laprade (Haute-Loire) ainsi que sur le monument aux morts de Salettes.
Sources

SOURCES : AVCC Caen, AC 21 P 127389, dossier victime pour Calixte Petit. – SHD Vincennes GR 16 P 471189, dossier résistant pour Calixte Petit. – Témoignage d’Aimé Perre dans L’Eveil de la Haute-Loire du 17 juillet 2016 .— Fernand Boyer, Témoins de pierre du sang versé. Les monuments de la résistance en Haute-Loire, Le Puy, éditions de la Société académique, 1983.

Sébastien Horner

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