VILLATOUX Henri

Henri Léon André Villatoux était né le 8 juin 1914 à Lunel, dans l’Hérault, fils de Jean et Joséphine Deschamps. Il s’était marié à Bayonne en avril 1940 et avait trois enfants. Pendant la guerre, il commandait la brigade de gendarmerie d’Avallon avec le grade de lieutenant. Il avait rallié, au début août 1944, avec plusieurs de ses subordonnés, le maquis « Verneuil » installé depuis peu au hameau des Iles Ménéfrier, à la limite des départements de l’Yonne et de la Nièvre, sur la commune de Quarré-les-Tombes.
Il était revenu le 19 août 1944, avec une partie des gendarmes, à Avallon, lorsque la ville fut libérée par le maquis Verneuil. Le 24 août, il fut averti des violents combats qui opposaient, à Pontaubert, localité située à quelques km à l’ouest d’Avallon, des hommes du maquis « Verneuil » à une forte colonne blindée allemande en repli. Il prit la tête d’un groupe de sept gendarmes qui s’avança à découvert, le long de la D 957, en direction de Pontaubert. Il fut fauché avec tous ses hommes, sans avoir le temps ni la possibilité de se mettre à l’abri, par le tir d’une automitrailleuse allemande qui arrivait de Pontaubert, à la tête de la colonne ennemie.
Le nom d’Henri Villatoux figure sur la stèle érigée sur la route de Pontaubert, sur le lieu du massacre, sur une plaque apposée dans l’église Saint-Lazare d’Avallon, sur une plaque apposée dans la gendarmerie d’Avallon et sur le monument érigé à Quarré-les-Tombes en mémoire des morts du maquis « Verneuil ». Il figure également sur le monument aux morts d’Avallon et sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre. Il est titulaire de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre et bénéficie de la mention « Mort pour la France ».