Né le 17 août 1910 à Mellionnec (Côtes-du-nord, Côtes-d’Armor), exécuté sommairement le 11 juillet 1944 à Querrien (Finistère) ; menuisier ; FFI.

François Quintrix dit Quintric
François Quintrix dit Quintric
SOURCE : Panneau signalétique
du site de Kergoët en Langoëlan
Sur le monument de Kergoët en Langoëlan
Sur le monument de Kergoët en Langoëlan
Sur le monument de Kerstang-Combout</br> en Querrien
Sur le monument de Kerstang-Combout
en Querrien
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
François Quintrix était le fils de Jean Marie Quintrix, maçon, et de Marie Anne Saint-Drenant. Il avait épousé Adélaïde Le Saux et exerçait la profession de menuisier à Mellionnec (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), où le couple était domicilié.

François Quintrix s’était engagé dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI) au sein du groupe de Guéméné (Morbihan). Le 1er juillet 1944, des troupes allemandes venues de Guémené investirent le bourg de Langoëlan (Morbihan). Les habitants comprirent tout de suite que cette irruption d’environ 300 soldats allemands et géorgiens ciblait le village de Kergoët situé à 2 kilomètres du bourg, où Joseph Le Padellec hébergeait dans sa ferme le sergent Fernand Bonis, parachutiste SAS, ainsi qu’une vingtaine de maquisards de Langoëlan et de Lescouët-Gouarec, Mellionnec (Côtes-du-Nord, Côtres-d’Armor). Le jeune Germain Guilloux courut à Kergoët donner l’alerte aux maquisards qui évacuèrent la ferme. Jean Le Gouar, placé en sentinelle fut le premier tué. François Pimpec qui dormait dans le grenier, fut réveillé en sursaut par l’arrivée des Allemands dans la ferme. Il descendit du grenier par l’échelle et fut abattu. Le fermier Joseph Le Padellec interrogé, battu, torturé, fut exécuté tandis que son épouse et ses trois enfants étaient enfermés dans la grange puis emmenés par les Allemands. Encerclés, les maquisards engagèrent le combat et purent se dégager et se replier avec l’aide de la Compagnie FTPF commandée par Désiré Le Troher [capitaine Alexandre] et le groupe FFI de Guémené commandé par le chef de section François Le Guyader, appelés en renfort.
Les soldats allemands et géorgiens qui avaient subi des pertes importantes (une trentaine de soldats tués dont trois officiers et de nombreux blessés), pillèrent et incendièrent la ferme à l’intérieur de laquelle avaient été jetés les corps de Jean Le Gouar, de Joseph Le Padellec et de François Pimpec.
Fernand Bonis qui avait été capturé et n’était que blessé fut jeté dans le brasier.
François Le Guyader, fut fait prisonnier et incarcéré dans l’école Sainte-Barbe du Faouët (Morbihan) où une prison avait été aménagée dans la cave. Il y fut torturé avant d’être condamné à mort par une cour martiale et fusillé dans le bois de Landordu à Berné (Morbihan), le 6 juillet 1944.
François Quintrix, qui s’était réfugié après les combats de Kergoët dans les dépendances du château de Trégarantec en Mellionnec (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), fut arrêté le lendemain 2 juillet 1944, puis conduit lui aussi à l’école Sainte-Barbe du Faouët, torturé et condamné à mort de façon expéditive.
Le 11 juillet 1944, il fut sorti brutalement du sous-sol de l’école Sainte Barbe et emmené à Querrien (Finistère) où il fut exécuté dans un chemin creux du village de Kerstang-Combout, en même temps que Jean Caignec, Louis Christien, Vincent Hello, Jules Le Sauze et un inconnu.

Son acte de décès n’ayant pas été enregistré sur les registres de l’état-civil de Querrien, cette omission a été réparée par un jugement du tribunal civil de Quimperlé (Finistère) rendu le 25 janvier 1945 et transcrit en mairie de Querrien le 6 mars 1945.

François Quintrix a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Dans le Morbihan, le nom de François Quintrix est inscrit sous l’orthographe « Quintric » sur le monument commémoratif de Kergoët en Langoëlan.
Dans les Côtes-d’Armor, il figure sur le monument aux morts de Mellionnec.
Dans le Finistère, il est gravé sur le monument élevé en 1967 à Querrien sur le lieu de son exécution.
Son cousin Roger Quintric fut condamné à la peine de mort le 6 mai 1944 et exécuté le jour même à Ploufragan (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor).
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 137 833. — SHD, Vincennes, GR 16 P 496094. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — " 1er juillet 1944 : Le massacre de Kergoët ", dossiers en ligne sur le site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — " La bataille de Kergoët - 1er juillet 1944 ", panneau d’information du site mémoriel de Kergoët en Langoëlan (photo). — État civil, Mellionnec (acte de naissance) ; Querrien (transcription du jugement déclaratif de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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