Né le 22 avril 1913 à Marcillé-la-Ville (Mayenne), tué le 24 août1944 à Avallon (Yonne) ; gendarme ; membre du maquis « Verneuil » (Libération-Nord).

Jules Eugène Soutif faisait partie pendant la guerre de la brigade de gendarmerie de Châtel-Censoir (Yonne). Comme de nombreux autres gendarmes de la région, il rejoignit le maquis « Verneuil » qui s’était installé depuis la fin juillet 1944 au hameau des Iles Ménéfrier, à la limite des départements de l’Yonne et de la Nièvre, sur le territoire de la commune de Quarré-les-Tombes (Yonne).
Revenu à Avallon le 19 août 1944 avec ses camarades, il fit partie du groupe de sept gendarmes qui, sous le commandement du lieutenant Villatoux, partit dans la soirée du 24 août1944 porter main forte aux membres du maquis « Verneuil » engagés depuis le matin dans un combat inégal contre un fort convoi blindé allemand, à Pontaubert, village situé à quelques km à l’ouest d’Avallon.
Ce groupe, qui progressait à pied et à découvert le long de la route reliant Avallon à Pontaubert, fut surpris par l’arrivée d’une automitrailleuse précédant le convoi allemand. Ne pouvant ni se mettre à l’abri ni s’enfuir, Jules Soutif et ses camarades furent fauchés en quelques secondes par le tir de l’automitrailleuse.
Son nom figure, avec celui de ses camarades, sur la stèle qui fut érigée à l’endroit du drame, le long de la route D 957. Il figure également sur une plaque apposée dans l’église Saint-Lazare d’Avallon et, en compagnie du maréchal-des-logis chef Jolivot, membre lui aussi de la brigade de Châtel-Censoir, sur une autre plaque apposée dans la gendarmerie de Vézelay. Son nom figure aussi sur le monument aux morts d’Avallon et sur le monument du Carré militaire dans le cimetière d’Avallon. Il figure enfin sur le monument à la mémoire des morts du maquis « Verneuil » à Quarré-les-Tombes et sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre. Il est titulaire de la Croix de guerre et de la Médaille militaire.
Sources

SOURCES : CDrom La Résistance dans l’Yonne, ARORY-AERI, 2004 (Michel Baudot, notice Massacre des gendarmes). — Mémorial GenWeb.

Claude Delasselle

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