BOUDELIER Joseph, Paul, Henri, Abel

Il était le fils de Victor, Armand, Louis Boudelier et de Maria, Joséphina, Armandina Billon. Il se maria avec Élise, Armanda, Thérèse, Octavie Favreau le 8 juin 1943 à Coëx (Vendée). Vraisemblablement menacé par le STO, il entra dans la clandestinité et s’engagea dans la Résistance. Il intégra le 2 août 1944, dans le département de la Vienne un maquis FTPF, le maquis « Anatole » dépendant du groupement FTPF zone Sud secteur A, commandé par le Lieutenant-Colonel Robert Artaud alias « Amilcar ». Ce maquis créé début mai 1944 s’était installé au sud-est de Gençay (Vienne) dans le secteur du Vigeant. Il mena dans ce secteur des attaques de harcèlement des forces allemandes sur les itinéraires partant de Poitiers vers l’est du département. A la mi-août, alors que la situation militaire de l’armée allemande sur le front de l’ouest se dégradait brutalement et que la Libération de Poitiers semblait proche, la direction des FFI donna l’ordre aux maquis de se rapprocher de Poitiers pour préparer son encerclement. Le maquis « Anatole » commandé par le lieutenant Choffat, arriva en périphérie de la ville de Poitiers sur la commune de Montamisé (Vienne) au château de la Roche de Bran dans l’après-midi du 15 août 1944. Dénoncés par un milicien, le maquis fut attaqué le soir même par une unité de la Kriegsmarine cantonnée aux carrières des Lourdines (Migné-Auxances). Six maquisards dont Joseph Boudelier, furent faits prisonniers et conduits à Migné-Auxances où ils furent, après avoir été torturés, fusillés sommairement, à une date imprécise, vraisemblablement le 18 août.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Gilles-sur-Vie. Il figure également sur le monument commémoratif de Montamisé, à la Roche de Bran ainsi que sur le monument commémoratif de la carrière des Lourdines à Migné-Auxances.