LALLEMENT Charles

Né en Moselle annexée, Charles Lallement dut servir dans l’armée allemande en 1917-1918. Devenu français, il fut recruté le 11 décembre 1920 comme cantonnier aux chemins de fer d’Alsace-Lorraine. En mai 1923, il devint facteur aux écritures à Florange et un an plus tard à Rombas-Clouange. En février, il passa commis à Metz puis commis principal en décembre 1936. Il était marié et père de quatre enfants et il demeurait à Hoff.
A la suite de l’annexion de facto de l’Alsace-Moselle en 1940, il fut sans doute expulsé. Réfugié dans le Rhône, il devint en avril 1941 sous-chef de bureau à la gare de Lyon-Perrache. Agent P2 dans le réseau Gallia, service de renseignement attaché au BCRA de la France Libre, il avait le grade de lieutenant.
Arrêté le 4 août 1944 à Saint-Genis-Laval (Rhône), il fut interné à la prison de Montluc à Lyon (dès le 1er août selon d’autres sources). A l’approche des Alliés, sur ordre de Klaus Barbie et de Walter Knabb, il fut transféré le 20 août 1944 avec 119 autres détenus au fort de Côte –Lorette sur la commune de Saint-Genis-Laval. Il fut exécuté à la mitraillette dans la maison du garde attenante au fort qui fut incendiée et dynamitée. Le 23 août 1944, ses obsèques furent célébrées en présence du cardinal Gerlier.
Son nom figure sur le monument élevé à la mémoire des victimes de ce massacre.
Voir : Saint-Genis-Laval, fort de Côte-Lorette (20 août 1944)