Né le 30 janvier 1923 à Montigny-lès-Metz (Moselle), mort en action le 2 septembre 1944 à Leignes-sur-Fontaine (Vienne) ; serrurier ; résistant FTPF de la Haute-Vienne.

Apprenti serrurier, il demeurait à Augny (Moselle annexée). Expulsé, il se réfugia en Savoie. Arrêté le 26 juin 1942 à Albertville (Savoie) pour des propos « antinationaux » ayant pour but de servir la Résistance, il fut interné un mois au fort Bareaux (Isère), puis à Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Libéré, il rejoignit le Limousin et s’engagea dans les FTPF de la 2434ème compagnie, cantonnée sur la commune de Saint-Sylvestre (Haute-Vienne), aux ordres du lieutenant Jacques Lebret. Il prit part aux combats pour la libération de Limoges. En effet, son unité participa à partir du 15 août 1944 à l’encerclement et à la libération de la ville par les FFI placés sous les ordres du colonel Georges Guingouin, chef départemental des FFI. Après la libération de Limoges le 20 août 1944, sa compagnie FTPF fut en même temps que le 2ème bataillon de l’ORA envoyée par Georges Guingouin en renfort dans le département voisin de la Vienne. En effet, confrontées à l’impossibilité de remonter ni par le Limousin (du fait de la Libération de Limoges) ni par l’axe traditionnel de la RN 10 vers Tours (du fait de l’avancée des troupes anglo-américaines), les unités allemandes tentèrent de marcher vers l’est et le nord-est de la Vienne, utilisant les axes secondaires, vers Chauvigny et Lussac-les-Châteaux, circulant de jour comme de nuit pour échapper aux attaques de l’aviation alliée et au harcèlement des forces FFI. Le groupement de marche du sud-ouest, réunissant environ 25 500 hommes sous les ordres du général Botho Elster se présenta dans les derniers groupes, à la fin du mois d’août et dans les premiers jours de septembre. Les maquis multiplièrent les attaques et les embuscades avec abattis d’arbres, destruction des ponts sur les rivières … Ce fut lors d’une de ces embuscades que Roger Lamy fut tué au combat le 2 septembre 1944 à Leignes-sur-Fontaine (Vienne), à proximité de Saint-Savin-sur-Gartempe et du département de l’Indre.
Il obtint la mention mort pour la France. Une stèle en sa mémoire est apposée dans la commune de Leignes-sur-Fontaine. Son nom figure aussi sur le monument commémoratif de la Résistance du jardin d’Orsay à Limoges.
Sources

SOURCES : SHAD-AVCC Caen, dossier statut. — AD Moselle 69J13, fonds Neigert. — Jean Thiry Le combat du Mont-Saint-Savin. 2 septembre 1944 Ed. Lavauzelle 1946 —Article Le Populaire du Centre, 17 septembre 2014 L’ANACR Haute-Vienne dans la Vienne — Mémoire des Hommes — mémorial genweb.

Philippe Wilmouth, Michel Thébault.

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