Né le 29 novembre 1921 à Quistinic (Morbihan), exécuté sommairement le 21 avril 1944 à Quistinic ; journalier agricole ; FTPF-FFI.

Louis Le Ruyet
Louis Le Ruyet
SOURCE : Mairie de Quistinic
Sur le monument de Kerdinam en Quistinic
Sur le monument de Kerdinam en Quistinic
Sur le monument aux morts de Quistinic
Sur le monument aux morts de Quistinic
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Louis Le Ruyet était le fils de Pierre Louis Le Ruyet, journalier agricole à Quistinic, et de Marie Françoise Le Doujer, ménagère. Célibataire, il était domicilié chez ses parents dans le bourg de Quistinic, où il exerçait la profession de journalier agricole.

Louis Le Ruyet s’engagea dans les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) au sein du groupe Corentin Cariou. Le 7 février 1944, son père, Pierre Le Ruyet (père) fut arrêté par un jeune milicien breton qui était à sa recherche. Pierre Le Ruyet fut déporté par le convoi du 4 juin 1944 vers Neuengamme et décéda sans doute lors du trajet puisqu’il ne fut pas immatriculé à l’arrivée.
Le 15 avril 1944, Louis Le Ruyet participa à l’attaque d’un poste d’observation anti-aérien allemand installé au village de Loge-Picot en Quistinic, au cours de laquelle deux soldats allemands furent tués. Quelques jours plus tard, des unités de la Wehrmacht opérèrent un ratissage du secteur au cours duquel Louis Le Ruyet et deux camarades FTPF, Émilien Gahinet et Henri Guillo, furent arrêtés à Locmaria en Quistinic. Conduits à l’école des filles de Locminé (Morbihan), ils y furent affreusement torturés avant d’être ramenés à Quistinic, où ils furent contraints d’indiquer à leurs bourreaux une cache d’armes située dans le bois de Kerdinam. Ils furent ensuite exhibés dans le bourg hissés sur un camion, puis ramenés à la cache d’armes où ils furent abattus. C’est là que leurs corps suppliciés furent retrouvés le 23 avril 1944 dans une fosse, appelée depuis « Le trou des martyrs ».

L’acte de décès de Louis Le Ruyet dressé en mairie de Quistinic le 23 avril 1944, jour de la découverte de son cadavre, mentionne que son décès semblait remonter à 48 heures.
Il a obtenu a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume.

À Quistinic, le nom de Louis Le Ruyet est inscrit sur le monument commémoratif de Kerdinam et sur la liste « Victimes des Allemands » du monument aux morts communal, associé à celui de son père, Pierre Le Ruyet.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Morbihan, 2 W 15 920. — SHD, Vincennes, GR 16 P 366615. — Ami entends-tu…, ANACR-56, numéros 89 (2e trimestre 1994) et 137 (2e trimestre 2006). — René Le Guénic, Morbihan, Mémorial de la Résistance (photo), Quéven, Imprimerie Basse Bretagne, 2013. — Mémorial des déportés de France, FMD, 2004. — État civil, Quistinic (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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