Né le 1er août 1901 à Coringero (Portugal), mort sous la torture le 5 août 1944 à Villers-Patras (Côte-d’Or) ; résistant de l’armée secrète (AS) et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) au maquis Montcalm.

José Assencao était le fils d’Antonio et de Marie Rubato. Il était marié avec Marie Louise Gras et demeurait à Villers-Patras (Côte-d’Or).
José Assencao entra dans la Résistance en 1944 au groupe Montcalm de l’armée secrète Auboise. Le maquis de Mussy-Grancey, connu sous le nom de maquis Montcalm, du pseudonyme de son chef, le lieutenant-colonel Émile Désiré Alagiraude, militaire d’active et officier de la Légion d’honneur, qui sera élevé au grade de commandeur en 1945 fut créé le 20 juin 1944 dans le massif forestier entre la vallée de la Seine et celle de l’Ource. Ce maquis organisé militairement comprenait au départ 200 résistants FFI sous la direction du commandant Bernet dit Marceau puis ses effectifs augmentèrent progressivement pour atteindre le 2 août, 1080 hommes bien armés, équipés, entraînés et répartis en 6 compagnies. C’était un maquis d’importance dont la superficie égalait la moitié de celle du Vercors.
Le 2 août 1944 à 7 heures du matin, près de 5000 soldats allemands de la Feldkommandantur et de la Gestapo de Troyes commandés par le général Schramm et l’obersturmführer Wiegand passèrent à l’attaque et encerclèrent le maquis. Le commandant Montcalm prévenu la veille des préparatifs allemands avait organisé ses forces . Les maquisards vont résister à l’ennemi pendant un jour et une nuit. Le 3 août à 9h30 du matin, le PC donna l’ordre de décrochage. L’évacuation se fera dans l’ordre et à l’insu de l’ennemi, par la seule voie de sortie encore libre, à Villers-Patras (Côte-d’Or). Le général Schramm réorganisa ses troupes pour contre attaquer à deux reprises le 3 dans la soirée et le 4 au matin, mais en vain car le maquis avait disparu. L’ennemi avait eu de nombreuses pertes et la bataille de Mussy-Grancey était une victoire pour l’armée secrète. Cependant 200 maquisards erraient encore dans les bois et plusieurs d’entre eux seront capturés dont José Assencao. Interrogé par l’ennemi qui voulait savoir par où s’était échappé le maquis, il ne parla pas malgré les souffrances endurées et succomba sous la torture le 5 août, à son domicile à Villers-Patras (Aube).
Son décès fut déclaré le lendemain par son épouse.
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) et obtint la mention « Mort pour la France » le 22 février 1950.
Son nom figure sur la plaque commémorative du musée de la Résistance à Mussy-sur-Seine (Aube).
Sources

SOURCES : Gilles Hennequin Résistance en Côte-d’Or, tome IV, Dijon 1997.— Article du journal Le Bien Public à l’occasion du 20e anniversaire de La bataille de Mussy-Grancey (2, 3, 4 août 1944).— Divers Sites Internet sur le maquis et la bataille de Mussy-Grancey.— Mémorial Genweb.— État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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