Né le 27 décembre 1926 en Tchécoslovaquie, exécuté sommairement le 18 août 1944 à Migné-Auxances (Vienne) ; résistant FTPF, maquis Anatole.

Le dossier administratif SGA défense indique comme nom Babulach et comme lieu de naissance Sorcevenec en Tchécoslovaquie. Jean François Liandier (op. cit) indique lui, Syrinovec, district de Zilina dans l’actuelle Slovaquie. Mathieu Babulack était en 1940, âgé de 14 ans, réfugié à Saint-Maixent (Deux-Sèvres). Peut-être était-il arrivé en Deux-Sèvres avec l’ensemble des réfugiés ardennais déplacés entre le 10 et le 15 mai 1940 (il y a sur le monument aux morts de Monthermé, Ardennes, dans le groupe des résistants 1939 – 1945, un Alexandre Babulack).
Il s’engagea dans la résistance à l’été 1944 (le 15 juin) et rejoignit sous le pseudonyme de « Planchet » un maquis FTPF, le maquis « Anatole » dépendant du groupement FTPF zone Sud secteur A, commandé par le Lieutenant-Colonel Robert Artaud alias « Amilcar ». Ce maquis créé début mai 1944 s’était installé au sud-est de Gençay (Vienne) dans le secteur du Vigeant. Il mena dans ce secteur des attaques de harcèlement des forces allemandes sur les itinéraires partant de Poitiers vers l’est du département.
A la mi-août, alors que la situation militaire de l’armée allemande sur le front de l’ouest se dégradait brutalement et que la Libération de Poitiers semblait proche, la direction des FFI donna l’ordre aux maquis de se rapprocher de Poitiers pour préparer son encerclement. Le maquis « Anatole » commandé par le lieutenant Choffat, arriva en périphérie de la ville de Poitiers sur la commune de Montamisé au château de la Roche de Bran dans l’après-midi du 15 août 1944.
Dénoncés par un milicien, le maquis fut attaqué le soir même par une unité de la Kriegsmarine cantonnée aux carrières des Lourdines (Migné-Auxances). Six maquisards dont Mathieu Babulack, furent faits prisonniers et conduits à Migné-Auxances où ils furent fusillés sommairement après avoir été torturés à une date imprécise, vraisemblablement le 18 août.
Il obtint la mention mort pour la France et reçut à titre posthume la Croix de Guerre 1939 – 1945 avec étoile de vermeil, en décembre 1944. Il fut homologué Interné – Résistant. Son nom est inscrit sur les monuments commémoratifs de Montamisé, à la Roche de Bran et de la carrière des Lourdines à Migné-Auxances.
Sources

SOURCES : SGA Défense GR 16 P 25701 — site internet VRID (Vienne Résistance Internement Déportation) carte des maquis de la Vienne — Jean-François Liandier Hommage aux fusillés de La Roche de Bran, site internet, ville de Montamisé — Mémorial genweb.

Michel Thébault

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