Né le 16 février 1913 à Drocourt (Pas-de-Calais), exécuté sommairement le 12 août 1944 à Périgueux (Dordogne) ; résistant FTPF.

Louis Gabriel Paul Chevalier est né le seize février 1913 à Drocourt, dans le Pas-de-Calais, à 4 km au sud-ouest d’Hénin-Beaumont. Fils d’Auguste Gabriel et de Louise Alexandra Roulin, il était célibataire et domicilié à Périgueux, au n°1 rue Voltaire.
A la cité sanitaire de Salagnac-Clairvivre où les équipes médicales se trouvèrent considérablement renforcées par l’arrivée de l’hôpital de Strasbourg, venu avec ses docteurs et ses professeurs de la Faculté de Médecine s’installer ici, suite à l’évacuation de la grande ville frontalière et où le professeur Fontaine est l’autorité médicale dominante, Louis Chevalier, comme le souligne Martial Faucon, (op.cit.), « fait partie avec Louis Dessapt, Jean Pernot, Marcel Clap, Clébowski et un médecin strasbourgeois, Louis Fruhling, de ceux qui animent leurs premières manifestations de résistance. »
Suite à la rencontre, courant 1942, avec un responsable à l’échelon départemental, lequel les a incités et encouragés à agir, Louis Chevalier créa, à Clairvivre même, un des premiers groupes « statiques » de F.T.P. qui reçut pour mission, entre autres, la localisation des terrains pour les parachutages, le convoyage des jeunes volontaires vers les maquis en place, l’accueil des blessés ou des malades, sans omettre l’impression et la distribution de textes. « Il est malaisé aujourd’hui, peut-on lire dans Francs-Tireurs et Partisans Français, de rétablir dans tous ses détails l’activité des patriotes de Clairvivre qui ont travaillé dans la plus grande simplicité pour développer une résistance offensive élaborée par l’organisation communiste clandestine. »
Louis Chevalier fut exemplaire jusqu’à la fin. Arrêté à Périgueux par la Gestapo au cours d’une mission volontaire pour le compte du maquis Hercule, il resta muet sous la torture, malgré sa connaissance de tous les rouages du collectif dont il faisait partie.
Quelques jours après la Libération de Périgueux, son corps fut reconnu parmi ceux du charnier de la caserne du 35ème, au quartier Saint-Georges. Selon l’acte de décès n° 683, en date du 25 août 1944, il y a été exécuté vers 17 heures. Agé de 31 ans, il est « Mort pour la France » (mention faite le 10 octobre 1944).
Voir Périgueux, Mur des Fusillés, Caserne Daumesnil, Rue du 5e Régiment de Chasseurs (5 juin-17 août 1944)
Sources

SOURCES : Arch. dép. Dordogne. — Archives privées de l’auteur. — Martial Faucon, (Francs-Tireurs et Partisans Français en Dordogne, Maugein, 1990). — Guy Penaud, Histoire de la Résistance en Périgord, Bordeaux, Éditions Sud-Ouest, 2013. — état civil.

Jean-Paul Bedoin

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