BOUCHU Charles
Né le 14 octobre 1884, abattu à Tonnerre le 16 juin 1940 (Yonne).
Le département de l’Yonne fut envahi par les troupes allemandes les 15 et 16 juin 1940, par le Nord (il y eut d’importants combats à Sens) et par l’Est. L’invasion, précédée par des bombardements destructeurs et meurtriers, se produisit alors que des milliers de réfugiés de l’Exode fuyaient sur les routes du département.
La ville de Tonnerre fut bombardée en fin de matinée, le samedi 15 juin 1940, bombardement qui fit plus de 70 morts, tous, à une exception près, étrangers à la ville : soldats en débâcle et civils en exode.
Pompier de la ville âgé de 56 ans, Charles Bouchu assista à ce désastre, face aux anciens établissements Charron. La mémoire locale a gardé le souvenir d’un homme, ancien combattant de 1914-1918 pour qui la vision du « Boche » paradant dans la ville fut insupportable. Il aurait alors fait un geste provocateur en menaçant la troupe allemande avec son fusil. Il fut abattu d’une rafale de mitraillette, sans sommation. Les récits oraux de cet événement insistent toujours sur le fait que l’ennemi entrait dans la ville. Or la ville fut envahie le 15 juin en début d’après-midi alors que la plaque commémorative porte la date du 16 juin pour la mort de Charles Bouchu.
Charles Bouchu fut l’une des toutes premières victimes civiles de la répression allemande dans l’Yonne, avec Hubert Monzillat qui, à Sauvigny-le-Bois, trouva la mort dans des conditions semblables.
Son nom figure sur une plaque, 19 avenue Aristide Briand à Tonnerre, sur le monument aux morts de Tonnerre (avec le prénom Lazare) et sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre.
La ville de Tonnerre fut bombardée en fin de matinée, le samedi 15 juin 1940, bombardement qui fit plus de 70 morts, tous, à une exception près, étrangers à la ville : soldats en débâcle et civils en exode.
Pompier de la ville âgé de 56 ans, Charles Bouchu assista à ce désastre, face aux anciens établissements Charron. La mémoire locale a gardé le souvenir d’un homme, ancien combattant de 1914-1918 pour qui la vision du « Boche » paradant dans la ville fut insupportable. Il aurait alors fait un geste provocateur en menaçant la troupe allemande avec son fusil. Il fut abattu d’une rafale de mitraillette, sans sommation. Les récits oraux de cet événement insistent toujours sur le fait que l’ennemi entrait dans la ville. Or la ville fut envahie le 15 juin en début d’après-midi alors que la plaque commémorative porte la date du 16 juin pour la mort de Charles Bouchu.
Charles Bouchu fut l’une des toutes premières victimes civiles de la répression allemande dans l’Yonne, avec Hubert Monzillat qui, à Sauvigny-le-Bois, trouva la mort dans des conditions semblables.
Son nom figure sur une plaque, 19 avenue Aristide Briand à Tonnerre, sur le monument aux morts de Tonnerre (avec le prénom Lazare) et sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre.
Sources
SOURCES : Robert Bailly, Si la Résistance m’était contée, Éd. ANACR-Yonne, 1990. — Sur les chemins de l’histoire et du souvenir - Département de l’Yonne, ARORY-CDIHP, 1993. — Site internet « Tonnerrhystorique ». Mémorial GenWeb.
Joël Drogland
