BLOCH Henri, Paul, Maxime
Né le 25 mars 1879 à Paris-IXe (Seine), massacré le 23 juillet 1944 à Echassières (Allier) ; administrateur de société ; victime civile d’origine juive.
Henri Bloch était le fils de Léonce, Bernard Bloch âgé de 36 ans, négociant et de Juliette, Marie, Constance Halphen, tous deux domiciliés 15, rue Richer dans le IXème arrondissement. Ses parents s’étaient mariés le 14 juillet 1875 à Paris. Henri Bloch fit des études commerciales et était en 1901 diplômé de l’École des Hautes Études Commerciales. Il fut de ce fait sursitaire pour la conscription.
Devenu ingénieur, il épousa le 2 décembre 1908 à la mairie du VIIème arrondissement, Pauline, Rose, Madeleine Hesse. Cette dernière, née à Paris le 4 mars 1880 était la fille d’un industriel, Jonas Hesse, chevalier de la Légion d’Honneur et de Lucie, Adrienne Lévy.
Lors du premier conflit mondial, Henri Bloch fut dans un premier temps affecté spécial à la société L’Éclairage Technique à Suresnes, puis à la Maison Giras et Loucheur, rue du faubourg Saint-Honoré comme secrétaire général. Il fut finalement mobilisé le 1er juillet 1917 comme soldat territorial au 23ème régiment d’Infanterie coloniale. Il fut démobilisé le 14 avril 1919, reprenant à Paris son métier d’ingénieur. Avant le début de la seconde guerre mondiale, Henri Bloch et sa femme résidaient rue Marbeau à Paris (XVIe arr.).
En juin 1940, au moment de l’exode, ils se replièrent à Saint-Étienne (Loire), place de l’Hôtel de Ville. Henri Bloch y exerça la profession d’administrateur de la Société Générale d’Entreprise Loire et Centre. Sa femme, âgée de 60 ans, y décéda le 8 février 1941 ; ils n’avaient pas d’enfants.
Début juillet 1944, il se réfugia suite au bombardement de Saint-Étienne du 26 mai 1944, chez un ami Paul Jacob-Hians, artiste – peintre, lui-même réfugié au lieu-dit Sault, commune de Prémilhat (Allier) chez sa belle-mère Marie Saunon.
Le 15 juillet 1944, le SD de Montluçon, prétextant avoir vu des signaux lumineux et agissant peut-être sur dénonciation (une enquête en ce sens eut lieu en 1948), arrêtèrent quatre hommes Henri Bloch, Paul Jacob-Hians, Jacques et Jean Paul Alphen (ce dernier, cinéaste, opérateur sur plusieurs films de Jean Renoir, avait épousé la fille unique, Françoise, de Paul Jacob-Hians, celle-ci étant également par ailleurs la belle-sœur de Paul Nizan). Tous furent incarcérés à la caserne Richemont de Montluçon (Allier). Le 20 juillet 1944, après avoir été interrogé par la Gestapo, Henri Bloch fut emmené « pour une destination inconnue » au contraire des autres prisonniers qui furent dans un premier temps conduits à Moulins avant d’être déportés à Buchenwald (sauf Paul Jacob-Hians libéré sur l’intervention d’un officier allemand qui connaissait son œuvre picturale). Jacques Alphen y décéda d’épuisement.
Le 23 juillet, Henri Bloch fut conduit avec trois résistants Anastasie Holowka, François Santarelli et François Kaczmarck près des mines de kaolin et de wolfram d’Échassières où ils furent massacrés au carrefour de la Bosse et sommairement enterrés à la Bosse commune de Lalizolle. Leurs corps furent retrouvés le 10 septembre 1944.
Son nom figure sur la stèle située au carrefour de la Bosse à Échassières. Il semble qu’il ait été inhumé dans une tombe commune de tués des combats de la Libération dans le cimetière de Prémilhat (Allier) où, sous l’inscription "déportés politique" figure la mention "Henri Bloch 66 ans".
Son décès ne figure pas sur son acte de naissance.
Devenu ingénieur, il épousa le 2 décembre 1908 à la mairie du VIIème arrondissement, Pauline, Rose, Madeleine Hesse. Cette dernière, née à Paris le 4 mars 1880 était la fille d’un industriel, Jonas Hesse, chevalier de la Légion d’Honneur et de Lucie, Adrienne Lévy.
Lors du premier conflit mondial, Henri Bloch fut dans un premier temps affecté spécial à la société L’Éclairage Technique à Suresnes, puis à la Maison Giras et Loucheur, rue du faubourg Saint-Honoré comme secrétaire général. Il fut finalement mobilisé le 1er juillet 1917 comme soldat territorial au 23ème régiment d’Infanterie coloniale. Il fut démobilisé le 14 avril 1919, reprenant à Paris son métier d’ingénieur. Avant le début de la seconde guerre mondiale, Henri Bloch et sa femme résidaient rue Marbeau à Paris (XVIe arr.).
En juin 1940, au moment de l’exode, ils se replièrent à Saint-Étienne (Loire), place de l’Hôtel de Ville. Henri Bloch y exerça la profession d’administrateur de la Société Générale d’Entreprise Loire et Centre. Sa femme, âgée de 60 ans, y décéda le 8 février 1941 ; ils n’avaient pas d’enfants.
Début juillet 1944, il se réfugia suite au bombardement de Saint-Étienne du 26 mai 1944, chez un ami Paul Jacob-Hians, artiste – peintre, lui-même réfugié au lieu-dit Sault, commune de Prémilhat (Allier) chez sa belle-mère Marie Saunon.
Le 15 juillet 1944, le SD de Montluçon, prétextant avoir vu des signaux lumineux et agissant peut-être sur dénonciation (une enquête en ce sens eut lieu en 1948), arrêtèrent quatre hommes Henri Bloch, Paul Jacob-Hians, Jacques et Jean Paul Alphen (ce dernier, cinéaste, opérateur sur plusieurs films de Jean Renoir, avait épousé la fille unique, Françoise, de Paul Jacob-Hians, celle-ci étant également par ailleurs la belle-sœur de Paul Nizan). Tous furent incarcérés à la caserne Richemont de Montluçon (Allier). Le 20 juillet 1944, après avoir été interrogé par la Gestapo, Henri Bloch fut emmené « pour une destination inconnue » au contraire des autres prisonniers qui furent dans un premier temps conduits à Moulins avant d’être déportés à Buchenwald (sauf Paul Jacob-Hians libéré sur l’intervention d’un officier allemand qui connaissait son œuvre picturale). Jacques Alphen y décéda d’épuisement.
Le 23 juillet, Henri Bloch fut conduit avec trois résistants Anastasie Holowka, François Santarelli et François Kaczmarck près des mines de kaolin et de wolfram d’Échassières où ils furent massacrés au carrefour de la Bosse et sommairement enterrés à la Bosse commune de Lalizolle. Leurs corps furent retrouvés le 10 septembre 1944.
Son nom figure sur la stèle située au carrefour de la Bosse à Échassières. Il semble qu’il ait été inhumé dans une tombe commune de tués des combats de la Libération dans le cimetière de Prémilhat (Allier) où, sous l’inscription "déportés politique" figure la mention "Henri Bloch 66 ans".
Son décès ne figure pas sur son acte de naissance.
Sources
SOURCES : Archives départementales du Puy-de-Dôme 908 W 79 et 908 W 148 : crimes de guerre. — Arch. Dép Paris (état civil, registre matricule) — site internet AFMD de l’Allier. — Biographie de Paul Jacob-Hians, en ligne. — Geneanet. — Mémorial genweb.
Henri-Ferréol Billy, Michel Thébault