Né le 4 novembre 1924 à Casnigo, dans la province de Bergame (Italie), mort au combat le 25 août 1944 à Clérey (Aube) ; maçon ; résistant de l’armée secrète (AS) auboise et maquis Montcalm.

Anito Zilioli était le fils de Bernardo, plâtrier et de Marie Gertrude Franchinse, sans profession. Ses parents émigrèrent en France après sa naissance et s’installèrent à Livry-Gargan (Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis) puis à Bar-sur-Seine (Aube). Il avait quatre frères et sœurs, Paul, né en 1920 à Casnigo, Madeleine, née en 1922, à Casnigo, Mary, née en 1926, à Livry-Gargan et Jacques né en 1929 à Bar-sur-Seine. Il était célibataire et demeurait avec ses parents à Bar-sur-Seine, où il exerçait comme son père la profession de maçon.
Anito Zilioli entra dans la Résistance en 1944 au groupe Montcalm de l’armée secrète Auboise. Le maquis de Mussy-Grancey, connu sous le nom de maquis Montcalm, du pseudonyme de son chef, le lieutenant-colonel Émile Désiré Alagiraude, militaire d’active et officier de la Légion d’honneur, qui sera élevé au grade de commandeur en 1945 fut créé le 20 juin 1944 dans le massif forestier entre la vallée de la Seine et celle de l’Ource. Ce maquis organisé militairement comprenait au départ 200 résistants FFI sous la direction du commandant Bernet dit "Marceau" puis ses effectifs augmentèrent progressivement pour atteindre le 2 août, 1080 hommes bien armés, équipés, entraînés et répartis en 6 compagnies. C’était un maquis d’importance dont la superficie égalait la moitié de celle du Vercors.
Le 2 août 1944 à 7 heures du matin, près de 5000 soldats allemands de la Feldkommandantur et de la Gestapo de Troyes commandés par le général Schramm et l’obersturmführer Wiegand passèrent à l’attaque et encerclèrent le maquis. Le commandant Montcalm prévenu la veille des préparatifs allemands avait organisé ses forces . Les maquisards vont résister à l’ennemi pendant un jour et une nuit. Le 3 août à 9h30 du matin, le PC donna l’ordre de décrochage. L’évacuation se fera dans l’ordre et à l’insu de l’ennemi. Le général Schramm réorganisa ses troupes pour contre attaquer à deux reprises le 3 dans la soirée et le 4 au matin, mais en vain car le maquis avait disparu. L’ennemi avait eu de nombreuses pertes et la bataille de Mussy-Grancey était une victoire pour l’armée secrète.
Rescapé de la bataille de Grancey, il fut tué dans un engagement avec l’ennemi le 25 août 1944, à douze heures, au hameau de la Vacherie, à Clérey (Aube), avec ses camarades Albert Baudet, André et Marcel Gillet et Charles Potot .
Il est inhumé dans le cimetière communal, à Bar-sur-Seine (Aube).
Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur l’acte de décès à Clérey le 16 mars 1946.
Son nom figure sur la plaque commémorative du musée de la Résistance à Mussy-sur-Seine, sur le monument aux morts, à Bar-sur-Seine et sur la plaque commémorative de l’ancienne gare, à Clérey (Aube).
Sources

SOURCES : Article du journal Le Bien Public à l’occasion du 20e anniversaire de La bataille de Mussy-Grancey (2, 3, 4 août 1944).— Divers Sites Internet sur le maquis et la bataille de Mussy-Grancey.— Mémorial Genweb.— État civil (recensements de population et acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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