RASMUS Victor, Michel
Né le 10 juillet 1904 à Haboudange (Moselle annexée), massacré le 18 juin 1944 à Aiguillon (Lot-et-Garonne) ; ouvrier d’usine ; victime civile.
Victor Rasmus
Crédit : MémorialGenWeb
Stèle commémorative
Crédit : MémorialGenWeb
Cliché B. Lécluse ">Dans le jardin de l’hôtel Avenir hôtel : "En mémoire de Victor Rasmus fusillé par les SS le 18 juin 1944".
Cliché B. Lécluse
À la suite de l’annexion de la Moselle par l’Allemagne nazie et dans le cadre de la politique de germanisation, la famille fut expulsée de son domicile à Romilly en novembre 1940. Elle se réfugia à Aiguillon dans le Lot-et-Garonne. Victor Ramus trouva un emploi d’ouvrier dans une usine d’emballages d’Aiguillon où il avait pour compagnon de travail Marcel Durrieu, proche ou membre de la Résistance.
Le 17 juin 1944, ils furent tous les deux arrêtés puis assassinés les jours suivants par des soldats du SS-Panzergrenadier Regiment 3 Deutschland appartenant à la 2e SS Panzerdivision Das Reich, régiment stationné à Aiguillon et qui n’avait pas encore suivi le gros de la division vers le Limousin et la Normandie.
Victor Ramus fut arrêté à la suite de la découverte d’un dépôt d’armes la veille dans un jardin proche de sa maison - son jardin ? – route de Villeneuve-sur-Lot. Malgré l’intervention de sa femme et du maire d’Aiguillon, les Allemands le retinrent prisonnier. Le fait qu’il soit Lorrain aurait été pour eux une certitude de complicité.
Le 18 juin, vers 22 heures, une automobile s’arrêta devant le jardin. Deux coups de feu claquèrent. Ce n’est que le lendemain, à cause du couvre-feu, que l’épouse de Victor Rasmus découvrit le corps de son mari, le front percé de deux balles.
Le 22 juin, vers 21h30, un témoin aperçut une automobile qui s’arrêta sur la route nationale près de la voie ferrée Bordeaux-Narbonne, entre Aiguillon et Nicole. Cinq militaires allemands en sortirent avec un civil, Marcel Durrieu. Ce dernier fut abattu en bordure de la voie ferrée.
Victor Ramus a le statut de victime civile. Il est inhumé au cimetière d’Haboudange. Son nom figure sur les monuments aux morts d’Aiguillon et de Rémilly. Son nom et celui de Marcel Durrieu furent donnés à une rue de l’Aiguillon et sont inscrits sur une stèle commémorative qui y fut érigée à proximité de la RN113 (RD 812) avant le pont sur le Lot.
SOURCES : Service historique de la Défense, Caen, AVCC, AC 21 P 391238 (nc). — Articles de François Frimaudeau in CD-ROM La Résistance en Lot-et-Garonne, AERI, 2011 et Musée de la Résistance en ligne. — Guy Penaud, La Das Reich, Périgueux, éd. La Lauze, 2005, p. 543. — Mémoire des Hommes. — Mémorialgenweb. — Geneanet. — Notice mise à jour le 4 novembre 2022 par Dominique Tantin.
Philippe Wilmouth, Dominique tantin