Né le 1er juillet 1924 à Brévonnes (Aube), mort au combat le 3 août 1944 à Grancey-sur-Ource (Côte-d’Or) ; résistant de l’AS ou des FFI.

Gilbert Hubert était le fils de Léon, employé de chemin de fer à la compagnie de l’Est, âgé de 42 ans et de Julia Crinvillé, garde-barrière, âgée de 38 ans, domiciliés à la barrière de la voie de Piney, à Brévonnes (Aube).
Il était célibataire et domicilié à Piney (Aube) au moment de son décès.
Il entra dans la Résistance à l’armée secrète Auboise au maquis de Mussy-Grancey, qui s’était installé dans le massif forestier, aux confins des départements de l’Aube, de la Côte-d’Or et la Haute-Marne. Dans la dernière semaine de juillet les parachutages alliés s’intensifièrent approvisionnant les maquisards en armes et munitions. Le maquis se fit connaître sous le nom de Montcalm, le pseudonyme de son chef le lieutenant-colonel Émile Désiré Alagiraude, militaire d’active et officier de la Légion d’honneur, qui sera élevé au grade de commandeur en 1945. Le maquis était organisé militairement et comprenait au départ 200 résistants FFI sous la direction du commandant Bernet dit Marceau puis ses effectifs augmentèrent progressivement pour atteindre le 2 août 1944,1080 hommes bien armés, équipés, entraînés et répartis en 6 compagnies. Il devint un important maquis dont la superficie couvrait la moitié de celle du Vercors.
Le 2 août 1944 à 7 heures du matin, près de 5000 soldats allemands de la Feldkommandantur et de la Gestapo de Troyes commandés par le général Schramm et l’obersturmführer Wiegand passèrent à l’attaque et encerclèrent le maquis. Le commandant Montcalm prévenu la veille des préparatifs allemands avait organisé ses forces . Les maquisards vont résister à l’ennemi pendant un jour et une nuit. Le 3 août à 9h30 du matin, le PC donna l’ordre de décrochage. L’évacuation se fera dans l’ordre et à l’insu de l’ennemi. Le général Schramm réorganisa ses troupes pour contre attaquer à deux reprises le 3 dans la soirée et le 4 au matin, mais en vain car le maquis avait disparu. L’ennemi avait eu de nombreuses pertes et la bataille de Mussy-Grancey était une victoire pour l’armée secrète.
Hubert Gilbert avait sans doute été tué à l’ennemi le 3 août 1944 vers 13 heures au lieu-dit "Le Parc" à Grancey-sur-Ource (Côte-d’Or).
Son corps fut découvert le quatre août à douze heures par le garde champêtre de Grancey, Georges Goyard. Son identité n’ayant pu être que présumée, le signalement en fut le suivant : « âge dix huit à vingt ans, taille un mètre soixante quatorze, cheveux et sourcils châtain clair, visage ovale, nez rectiligne, rasé, chemise gris clair, chandail marron clair sans manches, culotte kaki, chaussettes grises, souliers bas noirs ».
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 10 décembre 1947 et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument aux morts de Piney (Aube). Il n’est pas mentionné sur la plaque commémorative du maquis Montcalm, au Musée de la Résistance, à Mussy-sur-Seine.
Sources

SOURCES : Article du journal Le Bien Public à l’occasion du 20e anniversaire de La bataille de Mussy-Grancey (2, 3, 4 août 1944).— Divers Sites Internet sur le maquis et la bataille de Mussy-Grancey.— Mémorial Genweb.— État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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