LAFRANCE René, Roger, Émile
Né le 15 juillet 1914 à Seloncourt (Doubs), fusillé le 25 août 1944 à Fouronnes (Yonne) ; gendarme ; résistant membre du Service national maquis.
Pendant l’Occupation, René Lafrance était gendarme de la brigade de Coulanges-la-Vineuse (Yonne). Il avait, comme beaucoup de gendarmes icaunais, rallié la Résistance dans l’été 1944 et faisait partie, avec le grade de sergent, du maquis « Mado », petit maquis dépendant du Service national maquis de l’Yonne, créé au début août 1944 et installé dans la ferme du Fays, près de Vermenton (Yonne).
Le 25 août 1944, le chef de ce maquis, Henri Sillas, médecin à Vermenton, fut averti qu’une colonne allemande forte d’environ 400 hommes était stationnée dans un bois près de Fouronnes. Il décida de partir, accompagné de quelques-uns de ses hommes, pour essayer d’obtenir leur reddition. Effectivement, le capitaine Weber, qui commandait la colonne allemande, acceptait de se rendre mais seulement aux autorités américaines. Sillas lui proposa alors de l’emmener à Auxerre en voiture avec deux de ses lieutenants. Pendant ce temps, désobéissant aux ordres qui leur avaient été donnés par leur chef, une trentaine de membres du maquis « Mado » arrivèrent en camions à Fouronnes et se positionnèrent à quelques centaines de mètres du groupe allemand, sans prendre aucun dispositif de combat. Le lieutenant allemand Kiesel, responsable de la colonne en l’absence de son chef et opposé à la reddition, entraîna alors ses hommes et la colonne repartit, désarmant au passage les maquisards restés passifs.
Les prisonniers, les mains sur la tête et tenus en joue par une mitrailleuse postée sur le dernier camion allemand, furent contraints de suivre la colonne allemande. Après avoir traversé le village de Fouronnes, la colonne s’engagea sur la route de Fontenay-sous-Fouronnes. À 800 mètres environ du village, la mitrailleuse se mit soudain à tirer, fauchant une partie des résistants prisonniers. Neuf hommes, dont le gendarme René Lafrance, furent tués sur le coup, un dixième, Henri Gaucher, décéda un peu plus tard à l’hôpital d’Auxerre, tandis qu’une quinzaine d’autres étaient blessés, dont plusieurs grièvement.
Le nom de René Lafrance figure, avec celui de ses camarades tués, sur le monument commémoratif de ce massacre, édifié sur les lieux du drame ; il figure aussi sur le monument aux morts de Seloncourt (Doubs), son village natal et sur celui de Coulanges-la-Vineuse (Yonne). Il figure également sur la nouvelle plaque apposée en 2017 à la caserne de gendarmerie Davout à Auxerre et sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre (Yonne). René Lafrance est titulaire de la Croix de guerre et de la Médaille militaire.
Le 25 août 1944, le chef de ce maquis, Henri Sillas, médecin à Vermenton, fut averti qu’une colonne allemande forte d’environ 400 hommes était stationnée dans un bois près de Fouronnes. Il décida de partir, accompagné de quelques-uns de ses hommes, pour essayer d’obtenir leur reddition. Effectivement, le capitaine Weber, qui commandait la colonne allemande, acceptait de se rendre mais seulement aux autorités américaines. Sillas lui proposa alors de l’emmener à Auxerre en voiture avec deux de ses lieutenants. Pendant ce temps, désobéissant aux ordres qui leur avaient été donnés par leur chef, une trentaine de membres du maquis « Mado » arrivèrent en camions à Fouronnes et se positionnèrent à quelques centaines de mètres du groupe allemand, sans prendre aucun dispositif de combat. Le lieutenant allemand Kiesel, responsable de la colonne en l’absence de son chef et opposé à la reddition, entraîna alors ses hommes et la colonne repartit, désarmant au passage les maquisards restés passifs.
Les prisonniers, les mains sur la tête et tenus en joue par une mitrailleuse postée sur le dernier camion allemand, furent contraints de suivre la colonne allemande. Après avoir traversé le village de Fouronnes, la colonne s’engagea sur la route de Fontenay-sous-Fouronnes. À 800 mètres environ du village, la mitrailleuse se mit soudain à tirer, fauchant une partie des résistants prisonniers. Neuf hommes, dont le gendarme René Lafrance, furent tués sur le coup, un dixième, Henri Gaucher, décéda un peu plus tard à l’hôpital d’Auxerre, tandis qu’une quinzaine d’autres étaient blessés, dont plusieurs grièvement.
Le nom de René Lafrance figure, avec celui de ses camarades tués, sur le monument commémoratif de ce massacre, édifié sur les lieux du drame ; il figure aussi sur le monument aux morts de Seloncourt (Doubs), son village natal et sur celui de Coulanges-la-Vineuse (Yonne). Il figure également sur la nouvelle plaque apposée en 2017 à la caserne de gendarmerie Davout à Auxerre et sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre (Yonne). René Lafrance est titulaire de la Croix de guerre et de la Médaille militaire.
Sources
SOURCES : AVCC, 21 P 68 084. — Robert Bailly, La Croix de Saint-André, Éd. ANACR-Yonne, 1983, pages 295 à 301. CDrom La Résistance dans l’Yonne, ARORY-AERI, 2004 (Claude Delasselle, notice Le drame de Fouronnes). — Mémorial GenWeb.
Claude Delasselle