Né le 6 mars 1890 à Haraucourt (Moselle annexée), massacré le 3 avril 1944 à Brive-la-Gaillarde (Corrèze) ; cultivateur ; victime civile.

Stèle commémorative à la mémoire des victimes massacrées le 3 avril 1944
Stèle commémorative à la mémoire des victimes massacrées le 3 avril 1944
Crédit : MémorialGenWeb
Charles Deheille habitait Puttigny (Moselle). Cultivateur, marié, il fut expulsé de la zone francophone de Moselle annexée par les Allemands le 18 novembre 1940 avec la quasi-totalité de son village. Il se réfugia avec son frère Albert à Noailles (Corrèze)
Le 3 avril 1944, une pancarte « Un seul but, la France, un seul moyen, l’action au lieu de la légion » fut trouvée à Noailles. La division Brehmer chargée de réprimer la Résistance y vit un acte de résistance. Les Allemands s’en prennent au maire, à son fils et aux deux Mosellans Charles et Albert Deheille qui habitaient le château. Furieux de ne rien y trouver, ils incendièrent vers 13h le lieu et conduisirent les quatre personnes dans un camion en direction de Brive. A la Montade, près de Chanlat, sur la commune de Brive-la-Gaillarde, les quatre personnes purent descendre dans un champ, soi-disant « libres », mais furent abattus. Avec les frères Deheille périrent Pierre Gérard (45 ans) et son fils Claude (18 ans).
Le nom de Charles Deheille figure sur le monument aux morts de Puttigny, sur la stèle commémorative à Brive-la-Gaillarde et sur les deux monuments commémoratifs de Noailles, l’un aux quatre morts du 3 avril, l’autre à l’ensemble des victimes de la répression allemande dans la commune en 1944.
Sources

SOURCES : AD Moselle 69J11. — MémorialGenWeb. — état-civil Noailles. — Magazine communal de Brive-la-Gaillarde n° 231.

Philippe Wilmouth

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