Né le 16 décembre 1921 à Hayange (Moselle), exécuté sommairement ou mort en action le 1er février 1944 à Marcolès (Cantal) ; boucher ; résistant FFI du maquis de Luzette.

Théophile Weil
Théophile Weil
Crédit : ANACR
Tombe des résistants abattus le 1er février 1944
Tombe des résistants abattus le 1er février 1944
Crédit : ANACR
Fils Robert, commerçant, et de Adèle, Fernande Nemarq, sans profession, Théophile Weil -parfois orthographié à tort Weill- célibataire, habitait 1 rue Albert de Mun à Asnières (Seine), aujourd’hui Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) pour sa dernière adresse connue. Son père était domicilié 4 Villa Jean-Jaurès à Clichy (Seine, Hauts-de-Seine), commune limitrophe.
De confession juive, il fut a priori expulsé le 20 juillet 1940 par les Allemands selon l’arrêté municipal placardé à Hayange en Moselle annexée le 17.
Le 11 juin 1943, à Grasse (Alpes-Maritimes), il fut arrêté par la police politique italienne l’OVRA et interné au fort Vittorio-Emmanuel d’où il s’évada le 11 septembre suivant.
Les jours suivants, réfugié dans le Cantal, il rejoignit le maquis de Luzette qui s’installa à la mi-janvier 1944 dans d’anciens baraquements abandonnés des chantiers de jeunesse au lieu-dit L’Enseigne au croisement de routes entre Marcolès et Saint- Manet. Ils étaient 18 jeunes.
Ils furent repérés par des bûcherons qui fréquentaient Francisca, une prostituée qui travaillait avec les soldats allemands. Après avoir reçu les informations, les forces d’occupation et la Milice envoyèrent un détachement le matin du 1er février avant le lever du soleil. Les combats s’engagèrent. Plusieurs maquisards réussirent à s’enfuir dans les bois et à atteindre Estieu. Apparemment, quatre de ces jeunes furent tués au combat et les deux autres furent faits prisonniers et exécutés. Parmi les victimes, Théophile Weil. Les baraquements furent incendiés.
Théophile Weil est inhumé dans une tombe collective au cimetière communal de Marcolès.
Son nom figure sur le monument commémoratif du maquis de l’Enseigne à Marcolès.
Il a été reconnu FFI le 22 octobre 1949 pour la période du 1er décembre 1943 au 1er février 1944, membre des MUR, Maquis de la Luzette et de l’enseigne de la Fombelle.
Le tribunal civil d’Aurillac le 5 mars 1946 déclara constant le décès d’Alfred Dubois et Théophile Weill à l’Enseigne, commune de Marcolès le 1er février 1944.
Sources

SOURCES : AVCC Caen, AC 21 P 169171, dossier Théophile Weil — SHD Vincennes, GR 16 P 601886, dossier Théophile Weil (notes Annie Pennetier) . — Consistoire israélite de la Moselle, Le martyrologe des juifs de la Moselle 1939-1945, Knutange, imp. Klein, 1999, p.92. — Pierre Montagnon, Les maquis de la Libération 1942-44, Paris, éd. Pygmalion, 2000. — MémorialGenWeb. — La Résistance en France. — État civil Marcolès et Hayange.

Philippe Wilmouth

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