Né le17 mars 1920 à Pluvigner (Morbihan), exécuté le 30 avril 1944 à Landaul (Morbihan) ; cultivateur ; FFI.

Eugène Le Palud
Eugène Le Palud
Dans le cimetière de Landaul
Dans le cimetière de Landaul
SOURCE : Photos Guy Fralo
Sur la stèle des fusillés à Landaul
Sur la stèle des fusillés à Landaul
Sur le monument cantonal 1939-1945</br>de Pluvigner
Sur le monument cantonal 1939-1945
de Pluvigner
Sur le mémorial FFI d'Auray
Sur le mémorial FFI d’Auray
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Eugène Le Palud était le fils de d’Athanase, Joachim, Marie Le Palud et de Marie Josèphe Le Hellec, cultivateurs à Kerveno en Landaul. Célibataire, il exerçait la profession de cultivateur dans d la ferme de ses parents.

Il s’engagea dans les Forces françaises de l’intérieur au sein du 2e Bataillon FFI (ORA) du Morbihan, commandé par Yves Le Garrec [pseudonyme dans la Résistance : commandant Yves]. Il fut arrêté au retour d’une mission le 30 avril 1944 au petit matin dans la ferme de Kergouarech en Brech (Morbihan) en même temps que Lucien David, Francis Le Hellec et Victor Le Mestre. Trouvés en possession d’armes, ils furent conduits au château de Kerlivio en Brandérion (Morbihan), où ils furent interrogés et affreusement torturés. Au cours de l’après-midi, les soldats allemands incendièrent la ferme de Kergouarech, puis transportèrent à Landaul (Morbihan) les quatre résistants arrêtés le matin même, ainsi que François Fayot, arrêté la veille. Tous les cinq furent exécutés devant une trentaine d’hommes rassemblés de force dans le bourg sur la place de l’église. Les corps chargés sur un camion furent jetés dans une carrière à Pont-Christ en Brech, commune voisine, où ils furent identifiés le lendemain.

L’acte de décès d’Eugène Le Palud, dressé en mairie de Landaul le 1er mai 1944 sur la déclaration de Joseph Follic, directeur d’école « ayant assisté sous la contrainte à l’exécution », mentionne qu’il a été fusillé par les Allemands sur la place publique de Landaul « pour activité patriotique ».

Eugène Le Palud a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué soldat FFI. Le titre d’Interné-résistant et de Combattant volontaire de la Résistance lui a été attribué à titre posthume en 1954, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 22 juin1960, publié au JO du 1er juillet 1960.

Dans le cimetière de Landaul où il est inhumé, une plaque déposée sur sa sépulture porte l’inscription :
« Honneur Patrie
À notre cher Eugène Le Palud mort à 24 ans
Nous garderons le souvenir de tes souffrances et de ton martyr ».
Dans le Morbihan, son nom est inscrit sur la stèle des martyrs de Landaul, sur le monument aux morts cantonal de Pluvigner et sous l’orthographe « Palud » sur le mémorial FFI d’Auray dédié aux morts du 2e Bataillon du Morbihan.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 78 758. — SHD, Vincennes, GR 16 P 363458. — Arch. Dép., Morbihan, 1840 W 7, fonds ONACVG-56. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — Site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — Notes et photo le la sépulture d’Eugène Le Palud communiquées par son neveu Guy Fralo. — État-civil, Landaul (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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