Né le 4 juillet 1907 à Périgueux (Dordogne), exécuté sommairement le 17 août 1944 à Périgueux ; jardinier ; résistant dans l’Armée secrète (AS).

Pierre Lacueille, fils de Jean et Marie Thérèze Grasset, avait épousé Suzanne Beylie. Il résidait rue des Mondoux, dans le quartier du même nom où il exerçait la profession de jardinier, si l’on s’en réfère à son acte de décès et non celle de cheminot comme indiqué par d’autres sources.
Maquisard au groupe AS Roland, il prit part à la tentative d’enlèvement du chef du S.D., Michel Hambrecht, organisée le 8 août 1944, au lendemain de l’arrestation de Charles Mangold.
« C’est alors, écrit Jean Bart (op. cit.) que le Groupe Franc mûrit le projet de « saisir » et d’enlever le Chef de la Gestapo, qui pourrait servir ainsi de monnaie d’échange. L’amie de ce dernier, une triste aventurière, loge chez Mademoiselle Guyonnet, Boulevard du Petit Change. En plein accord avec celle-ci, Roger Couturoux, Gaby Lacueille et quelques éléments du Groupe Franc qui sont alors cantonnés chez Rencus (ci-contre), tentent ce coup audacieux, qui, malheureusement, ne réussit pas. »
Pierre Jean Gabriel Lacueille dont le point de chute a été découvert par l’occupant fut arrêté, interné et malmené par les Allemands qui l’exécutèrent au 35e à Périgueux, « le 17 août 1944, à dix-huit heures trente  », selon l’acte de décès n° 662, en date du 25 août 1944.
Agé de 37 ans, il est « Mort pour la France » (mention faite le 28 mars 1945)
La municipalité de Périgueux, par sa délibération n° 22 en date du 10 octobre 1945, décida de dénommer la rue des Mondoux, rue Pierre Jean Gabriel Lacueille. « Ancien chemin vicinal n° 19, puis rue de Mondoux, cette rue part du bd Stalingrad et se termine rue du Gué de Barnabé […] rappelle, écrit Guy Penaud, (Le Grand Livre…op. cit.),le souvenir d’un résistant Pierre Jean Gabriel Lacueille. »
Elle perpétue ainsi le souvenir de ce résistant mort pour la France qui « malgré les pires violences, ne divulgua jamais son secret et fut fusillé par les Allemands la veille de leur départ. »


Voir Périgueux, Mur des Fusillés, Caserne Daumesnil, Rue du 5e Régiment de Chasseurs (5 juin-17 août 1944).
Sources

SOURCES : Arch. dép. Dordogne. — Archives privées de l’auteur. — Jean Bart, Histoire d’un Groupe Franc du Maquis de Dordogne, Périgueux, 1945. — Guy Penaud, Le Grand Livre de Périgueux, Périgueux, La Lauze, 2003. — Guy Penaud, Histoire de la Résistance en Périgord, Bordeaux, Éditions Sud-Ouest, 2013. — état civil.

Jean-Paul Bedoin

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