Né le 8 avril 1913 à Saint-Michel-en-Brenne (Indre), exécuté sommairement le 17 août 1944 à Périgueux (Dordogne) ; gendarme ; résistant dans l’Armée secrète (AS).

Amédée Pirodeau
Amédée Pirodeau
Crédit : MémorialGenWeb
ANACR Dordogne
Fils de Amédée Augustin et de Marie-Joséphine Dutheil, époux de Marie Rouflard, Amédée Pirodeau était domicilié au Bugue, en Dordogne où il était gendarme à la brigade du bourg et appartenait au P.C. de l’Armée Secrète de Siorac en qualité d’agent de liaison.
Il fut arrêté le 23 juin 1944, au lieu-dit La Piste, « alors qu’il accomplit une mission en side-car, revêtu du brassard F.F.I. Conduit devant le café Noble, au Bugue, écrit Guy Penaud (op. cit.), il est violemment frappé et contraint de briser, avec sa tête, le verre du phare de sa moto qui porte la croix de Lorraine. N’y parvenant pas seul, il est saisi par deux brutes qui, se servant de lui comme un bélier, enfoncent la glace, épaisse de deux centimètres. Malgré une blessure profonde au cuir chevelu, il est frappé à coups de pied dans le ventre. Puis ce militaire est emmené à la sortie du bourg et obligé de passer la nuit, ligoté à un pied de vigne et gardé par trois sentinelles qui, à intervalles réguliers, le frappent à coups de pied et à coups de crosse. Le lendemain, les Allemands le prennent en charge sur un de leurs camions. »
Conduit à la caserne du 35e d’artillerie à Périgueux, il fut exécuté, comme l’indique l’acte de décès n° 662, en date du 25 août 1944, « le 17 août 1944, à dix-huit heures trente. ». Agé de 31 ans, il est « Mort pour la France » (mention faite le 4 mai 1945). Il reçut la Médaille militaire et la Croix de guerre à titre posthume.
Son nom est inscrit sur plusieurs monuments en Dordogne (Le Bugue, Périgueux et Sarlat-la-Canéda) et dans l’Indre sur le monument aux Morts d’Argy, commune où il est inhumé.
Il fait partie de ces 12 000 gendarmes, le quart de l’effectif de l’arme, qui, au plan national, ont participé activement à la Résistance.


Voir Périgueux, Mur des Fusillés, Caserne Daumesnil, Rue du 5e Régiment de Chasseurs (5 juin-17 août 1944)
Sources

SOURCES : SHD-PAVCC, Caen, AC 21 P 134762 (à consulter). — Arch. dép. Dordogne. — Archives privées de l’auteur. — Guy Penaud, Histoire de la Résistance en Périgord, Bordeaux, Éditions Sud-Ouest, 2013. — MémorialGenWeb. — état civil. — Note de Jean-Pierre Ravery.

Jean-Paul Bedoin, Dominique Tantin

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