Né le 18 juillet 1898 à Arcis-le-Ponsart (Marne), mort au combat le 25 août 1944 à Clérey (Aube) ; plombier ; résistant de l’armée secrète (AS) auboise et maquis Montcalm.

Albert Baudet était le fils de Fernand Alfred, âgé de 43 ans, manouvrier et de Elisa Carlouis, âgée de 42 ans, sans profession. Il se maria avec Clémence Rath.
Albert Baudet entra dans la Résistance en 1944 au groupe Montcalm de l’armée secrète Auboise. Le maquis de Mussy-Grancey, connu sous le nom de maquis Montcalm, du pseudonyme de son chef, le lieutenant-colonel Émile Désiré Alagiraude, militaire d’active et officier de la Légion d’honneur, qui sera élevé au grade de commandeur en 1945 fut créé le 20 juin 1944 dans le massif forestier entre la vallée de la Seine et celle de l’Ource. Ce maquis organisé militairement comprenait au départ 200 résistants FFI sous la direction du commandant Bernet dit "Marceau" puis ses effectifs augmentèrent progressivement pour atteindre le 2 août, 1080 hommes bien armés, équipés, entraînés et répartis en 6 compagnies. C’était un maquis d’importance dont la superficie égalait la moitié de celle du Vercors.
Le 2 août 1944 à 7 heures du matin, près de 5000 soldats allemands de la Feldkommandantur et de la Gestapo de Troyes commandés par le général Schramm et l’obersturmführer Wiegand passèrent à l’attaque et encerclèrent le maquis. Le commandant Montcalm prévenu la veille des préparatifs allemands avait organisé ses forces . Les maquisards vont résister à l’ennemi pendant un jour et une nuit. Le 3 août à 9h30 du matin, le PC donna l’ordre de décrochage. L’évacuation se fera dans l’ordre et à l’insu de l’ennemi. Le général Schramm réorganisa ses troupes pour contre attaquer à deux reprises le 3 dans la soirée et le 4 au matin, mais en vain car le maquis avait disparu. L’ennemi avait eu de nombreuses pertes et la bataille de Mussy-Grancey était une victoire pour l’armée secrète.
Rescapé de la bataille de Grancey, il fut tué dans un engagement avec l’ennemi le 25 août 1944, à douze heures, au hameau de la Vacherie, à Clérey (Aube).
Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur l’acte de décès à Clérey le 12 février 1945.
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
Son nom figure avec l’orthographe BEAUDET sur la plaque commémorative du musée de la Résistance à Mussy-sur-Seine (Aube).
Sources

SOURCES : Article du journal Le Bien Public à l’occasion du 20e anniversaire de La bataille de Mussy-Grancey (2, 3, 4 août 1944).— Divers Sites Internet sur le maquis et la bataille de Mussy-Grancey.— Mémorial Genweb.— État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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