Né le 26 novembre 1919 à Périgueux (Dordogne), exécuté sommairement au moulin de la Papeterie de Beyssenac (Corrèze) le 16 février 1944 ; manœuvre à la SNCF, puis militaire ; réfractaire au STO dans un refuge de l’Armée Secrète (AS).

Robert Soudeix
Robert Soudeix
Crédit : AFAV
Robert Soudeix était le cinquième enfant d’une famille très nombreuse (15 frères et sœurs dont 8 décédés en bas âge). Son père était veilleur de nuit au parc d’artillerie de Périgueux, sa mère femme au foyer. La famille était domiciliée 37, rue Pierre Magne à Périgueux.
Après avoir travaillé comme manœuvre à la SNCF, auxiliaire cantonnier à Périgueux, service Voie et Bâtiments, il a été appelé au service militaire le 8 juin 1940 au 26ème Régiment d’infanterie de Périgueux. Il a été présent sous l’uniforme de l’armée française jusqu’au renvoi dans ses foyers le 19 octobre 1942 puis définitivement démobilisé le 23 février 1943 lors de la liquidation de son régiment.
Après avoir été convoqué pour le S.T.O (alors qu’en théorie le temps passé sous les drapeaux en était déductible), il rejoignit le moulin de la Papeterie le 2 février 1944, très probablement sur les conseils de Lucien Pierre Marchat, lui aussi originaire de Périgueux, rescapé du massacre, dont la famille avait des attaches à Savignac-Lédrier situé à quelques kilomètres. Il faisait partie d’un groupe de 50 à 60 jeunes installés en ces lieux courant janvier par Fernand Devaud, et Raoul Audrerie, alias « Crapaud », responsables de l’A.S. Dordogne Nord.
Exécuté sommairement par les Allemands avec 33 de ses camarades, il fut inhumé au cimetière de Payzac (Dordogne) le 19 février 1944, puis son corps fut transféré au cimetière Nord de Périgueux le 31 octobre suivant.
Il a été déclaré « mort pour la France » le 27 octobre 1944. Son nom figure sur la stèle érigée sur les lieux du drame. Il a été intégré aux F.F.I et cité à l’ordre de la division à titre posthume, décoré de la Croix de Guerre 1939 avec Etoile d’Argent.


Voir Moulin de la Papeterie, commune de Beyssenac ; massacre dit du Pont Lasveyras (16 février 1944)
Sources

SOURCES : Informations recueillies par l’AFAV auprès de sa famille. — P.V de la gendarmerie de Lanouaille (Dordogne), 21 février 1944. — Acte de décès n° 27, 1944, mairie de Beyssenac. — Archives Départementales de la Dordogne. — AFAV (coll.), Massacre au Pont-Lasveyras, 16 février 1944, les archives parlent, 2016, 266 p. — AFAV, Massacre du Pont Lasveyras, DVD, 2011. — Thomas Fontaine (sous la direction de…), Cheminots victimes de la répression 1940-1945, Mémorial, Paris, Perrin, 2017, p. 1381.

Jean-Claude Bellarbre, Marie-Christine Thouin, Lucette Audrerie

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