Né le 14 septembre 1925 à Grand-Fort-Philippe (Nord), exécuté sommairement le 10 juin 1944, à Villiers-le-Duc (Côte-d’Or) ; résistant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Alfred Maniez était réfugié du Nord et demeurait à Grancey-sur-Ource (Côte-d’Or).
Il entra dans la Résistance dans les Forces françaises de l’Intérieur (FFI), au maquis de Châtillon-sur-Seine.
Dès l’annonce du débarquement allié le 6 juin 1944, la mobilisation des maquis de la région fut décrétée. De nombreux maquisards se regroupèrent dans la forêt de Châtillon au lieu-dit de la "Grande Réserve". Il y eut rapidement 450 hommes rassemblés. Le 9 juin, les responsables départementaux et régionaux des FFI, visitèrent le maquis et donnèrent l’ordre de rester sur place. Une telle concentration fut vite repérée par l’ennemi. Dès le lendemain à l’aube, plus de 2.000 soldats de la Wehrmacht et plusieurs centaines de russes de “l’Armée Vlassov” cernèrent le maquis et passèrent à l’attaque. Les maquisards tinrent jusqu’à 10 heures et la décision fut enfin prise de se disperser.
Alfred Maniez a été tué à l’ennemi en forêt de Châtillon le 10 juin 1944 au lieu-dit "La Vautillière", à Villiers-le-Duc (Côte-d’Or), aux côtés de Jacques Fournier, Roger Osaer et Marcel Paroty.
Son corps fut découvert le 11 juin à 19h00 et son identité ne put être que présumée. Le signalement donné en fut le suivant : « âge vingt ans environ, taille un mètre soixante quinze, cheveux roux, rasé, vêtu d’une blouse de drap noire, chandail marron, culotte toile bleue usagée, chaussé de bottes caoutchouc ».
Son identité fut confirmée par un jugement du Tribunal de première instance de Dijon du 12 septembre 1957. Il est inhumé au cimetière communal de Grand-Fort-Philippe (Nord).
Son nom figure sur le monument de la Résistance, dans la forêt de Châtillon, à Villiers-le-Duc (Côte-d’Or) et sur le monument aux morts, à Grand-Fort-Philippe (Nord).


Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or) bataille de la Forêt 10 juin 1944
Sources

SOURCES : : Gilles Hennequin, Résistance en Côte-d’Or, tome IV, Dijon, 1997. — Mémorial GenWeb.

Jean-Louis Ponnavoy

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