SÉVÈNE Jacques, Marie, Louis
Né le 7 octobre 1920 à Lorient (Morbihan), exécuté le 9 juillet 1944 à Monteneuf (Morbihan) ; FFI.
Sur la plaque commémorative du Château de la Grée de Callac en Monteneuf
Sur le monument de la Fosse aux loups en Monteneuf
Sur le mémorial FFI d’Auray
SOURCE : Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Jacques Sévène était le fils de Louis Paul Sévène, industriel, et de Jeanne Geneviève Marie Yvonne Laimé. Célibataire, il était domicilié à Carnac (Morbihan).
Au début du mois de juin 1944, le 2e Régiment de chasseurs parachutistes du commandant Bourgoin, appartenant aux Forces françaises libres (FFL) et rattaché au SAS (Special air service), fut largué dans le secteur de Plumelec-Sérent-Saint-Marcel-Malestroit (Morbihan), où un important maquis se constitua. Plusieurs milliers de résistants morbihannais, appartenant aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) et aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF) furent regroupés et armés. Leur mission était de fixer les troupes allemandes stationnées dans le Morbihan, afin d’empêcher ou au moins de retarder l’arrivée des renforts sur le front de Normandie.
Après l’attaque allemande lancée contre le maquis de Saint-Marcel le 18 juin 1944, qui contraignit SAS et FFI à décrocher et à se disperser, la Feldgendarmerie, la Wehrmacht appuyée par de nombreux détachements de soldats russes, géorgiens et ukrainiens rassemblés dans les « unités de l’Est », les agents de l’Abwher (service de renseignements de la Wehrmacht) et du SD (Sicherheitsdienst), service de sûreté et de renseignements de la Gestapo, ainsi que leurs auxiliaires français, les miliciens du Bezen Perrot et du Parti national breton français, se lancèrent dans une traque implacable des parachutistes SAS, des FFI - FTPF, de leurs dépôts d’armes et de tous ceux qui les hébergeaient et les ravitaillaient. Rafles, arrestations, interrogatoires, tortures, et exécutions sans jugement de SAS et de résistants, incendies de fermes, pillages et massacres de civils se multiplièrent dans tout le département du Morbihan.
Le château de la Grée de Callac devint un lieu de transit, de repos et de refuge pour les FFI et les SAS contraints de se replier. Le 9 juillet 1944 à l’aube, Jacques Sévène, son frère Paul Sévène et Léon Jacquin, tous les trois originaires de Carnac, qui servaient comme agents de liaison au sein du 2e Bataillon FFI (ORA) du Morbihan, étaient au repos avec 26 parachutistes SAS dans la Porterie du château, lorsqu’ils furent encerclée par les Allemands. Pour faire diversion et permettre aux SAS de s’échapper, les frères Jacques Sévène et Paul Sévène, Léon Jacquin et le garde du château, André Carelle, sortirent sans armes et s’avancèrent vers les Allemands. Tous les quatre furent fouillés, roués de coups et immédiatement abattus sous les yeux de Madame Carelle et de ses enfants. La Porterie fut incendiée
Seul André Carelle fut déclaré décédé à la Porterie ; les trois autres corps furent retrouvés à proximité, à la Fosse aux loups en Monteneuf, exhumés le 24 juillet 1944 et déclarés comme inconnus.
L’acte de décès numéro 18 dressé en mairie de Monteneuf le 24 juillet 1944 sur la déclaration de Victor Molac, docteur en médecine à Guer, qui a assisté à l’exhumation du corps, mentionne que « le 9 juillet 1944 est décédé au lieu-dit domaine de la Fosse aux loups, un individu du sexe masculin dont l’identité n’a pu être établie ». Ce corps a été ultérieurement identifié comme étant celui de Jacques Sévène, identification qui a fait l’objet d’un jugement du tribunal civil de Ploërmel en date du 18 janvier 1945, retranscrit en mairie de Monteneuf le 22 février 1945.
Jacques Sévène a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.
Dans le Morbihan, à Monteneuf, les noms des deux frères Sévène sont inscrits sur la plaque commémorative apposée à l’entrée du château de La Grée de Callac et sur la croix érigée à la Fosse aux loups. À Auray, ils sont gravés sur le mémorial FFI.
Au début du mois de juin 1944, le 2e Régiment de chasseurs parachutistes du commandant Bourgoin, appartenant aux Forces françaises libres (FFL) et rattaché au SAS (Special air service), fut largué dans le secteur de Plumelec-Sérent-Saint-Marcel-Malestroit (Morbihan), où un important maquis se constitua. Plusieurs milliers de résistants morbihannais, appartenant aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) et aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF) furent regroupés et armés. Leur mission était de fixer les troupes allemandes stationnées dans le Morbihan, afin d’empêcher ou au moins de retarder l’arrivée des renforts sur le front de Normandie.
Après l’attaque allemande lancée contre le maquis de Saint-Marcel le 18 juin 1944, qui contraignit SAS et FFI à décrocher et à se disperser, la Feldgendarmerie, la Wehrmacht appuyée par de nombreux détachements de soldats russes, géorgiens et ukrainiens rassemblés dans les « unités de l’Est », les agents de l’Abwher (service de renseignements de la Wehrmacht) et du SD (Sicherheitsdienst), service de sûreté et de renseignements de la Gestapo, ainsi que leurs auxiliaires français, les miliciens du Bezen Perrot et du Parti national breton français, se lancèrent dans une traque implacable des parachutistes SAS, des FFI - FTPF, de leurs dépôts d’armes et de tous ceux qui les hébergeaient et les ravitaillaient. Rafles, arrestations, interrogatoires, tortures, et exécutions sans jugement de SAS et de résistants, incendies de fermes, pillages et massacres de civils se multiplièrent dans tout le département du Morbihan.
Le château de la Grée de Callac devint un lieu de transit, de repos et de refuge pour les FFI et les SAS contraints de se replier. Le 9 juillet 1944 à l’aube, Jacques Sévène, son frère Paul Sévène et Léon Jacquin, tous les trois originaires de Carnac, qui servaient comme agents de liaison au sein du 2e Bataillon FFI (ORA) du Morbihan, étaient au repos avec 26 parachutistes SAS dans la Porterie du château, lorsqu’ils furent encerclée par les Allemands. Pour faire diversion et permettre aux SAS de s’échapper, les frères Jacques Sévène et Paul Sévène, Léon Jacquin et le garde du château, André Carelle, sortirent sans armes et s’avancèrent vers les Allemands. Tous les quatre furent fouillés, roués de coups et immédiatement abattus sous les yeux de Madame Carelle et de ses enfants. La Porterie fut incendiée
Seul André Carelle fut déclaré décédé à la Porterie ; les trois autres corps furent retrouvés à proximité, à la Fosse aux loups en Monteneuf, exhumés le 24 juillet 1944 et déclarés comme inconnus.
L’acte de décès numéro 18 dressé en mairie de Monteneuf le 24 juillet 1944 sur la déclaration de Victor Molac, docteur en médecine à Guer, qui a assisté à l’exhumation du corps, mentionne que « le 9 juillet 1944 est décédé au lieu-dit domaine de la Fosse aux loups, un individu du sexe masculin dont l’identité n’a pu être établie ». Ce corps a été ultérieurement identifié comme étant celui de Jacques Sévène, identification qui a fait l’objet d’un jugement du tribunal civil de Ploërmel en date du 18 janvier 1945, retranscrit en mairie de Monteneuf le 22 février 1945.
Jacques Sévène a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.
Dans le Morbihan, à Monteneuf, les noms des deux frères Sévène sont inscrits sur la plaque commémorative apposée à l’entrée du château de La Grée de Callac et sur la croix érigée à la Fosse aux loups. À Auray, ils sont gravés sur le mémorial FFI.
Sources
SOURCES : Arch. Dép. Morbihan, 2W 15 920. — SHD, Vincennes, GR 16 P 546848. — René Le Guénic, Morbihan, Mémorial de la Résistance, Imprimerie Basse Bretagne, Quéven, 2013. — Site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Monteneuf (acte de décès).
Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson