Né le 1er juillet 1924 à Metz (Moselle), mort en action le 5 mai 1944 à Saint-Félix, commune de Rodez (Aveyron) ; cheminot ; résistant du Maquis AS Du Guesclin (Aveyron).

Apprenti au chemin de fer au centre de Montigny-lès-Metz (Moselle annexée) où il habitait, il fuit le département annexé par les Allemands, certainement pour échapper à la conscription obligatoire dans la Wehrmacht. Il rejoignit les FTP, puis le maquis (AS) Du Guesclin dit aussi de Prévinquières (Aveyron) avec le pseudo « Loulou ». Il participa à plusieurs destructions de voies ferrées et de lignes électriques.
Dans la nuit du 5 au 6 mai 1944, il participa à une action de ravitaillement en essence à la station de la Compagnie française des pétroles à Saint-Félix, commune de Rodez. Les Allemands prévenus tendirent un piège au groupe. Pendant une heure, au lieu-dit La Gineste, cinq maquisards opposèrent une résistance inégale. Aimé Morhain fut tué avec 3 autres FFI ; un quatrième fut fait prisonnier et exécuté le 17 août 1944 (Voir Lavergne Roger).
Son père Adrien Morhain, cheminot, membre du groupe Mario, fut arrêté le 23 mai 1944 sans lien avec les évènements en Aveyron et mourut le 1er février 1945 au camp de concentration de Dachau (Bavière, Allemagne).
Le nom d’Aimé Morhain figure sur la plaque commémorative à la gare de Metz, sur la plaque commémorative à Rodez et sur le monument aux morts de Montigny-lès-Metz. Son nom n’a pas été gravé sur le grand monument mémorial de la résistance rouergate de Sainte-Radegonde (Aveyron) inauguré en 1946 : voir Sainte-Radegonde, Champ de tir (17 août 1944), § de la notice consacré au monument.
Voir Rodez, Saint-Félix (5 mai 1944)
Sources

SOURCES : SNCF D00228419, B0021101. — SHD-AVCC Caen, dossier statut 21 P 90896. — Thomas Fontaine (sous la dir.), Cheminots victimes de la répression 1940-1945, Paris, Perrin/SNCF, 2017, p. 1573. — Christian Font et Henri Moizet, Maquis et combats en Aveyron, Rodez, ONAC Aveyron, 2001, p. 239-240. — Anonyme, Le maquis Du Guesclin - Mai 1943 - Août 1944, Rodez, 2013. — Site Club quomodo. — Note d’André Balent.

Philippe Wilmouth

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