VARVOUX André, Auguste, dit Lucien

Fils de Émilien Varvoux et de Augustine Paumier, André Varvoux effectua un apprentissage de jardinier-fleuriste au château de Montrésor (Indre-et-Loire) puis travailla à Villiers-sur-Loir. Il se maria le 22 septembre 1934 à Naveil avec Yvette Altenhoven, gantière. Le couple vint résider à Vendôme (Loir-et-Cher), 23 rue Du Bellay, de 1934 à 1939. Mobilisé le 25 août 1939 comme deuxième classe, il fut cantonné à Paris au 21e régiment d’infanterie coloniale. Le 4 septembre 1940, démobilisé, il obtint une pension au titre des séquelles provoquées par une pleurésie contractée pendant sa période militaire.
En août 1943, il rejoignit le Front national, groupe du Vendômois, et pris le pseudonyme de "Lucien". Sa femme Yvette Varvoux devint son agent de liaison. Il participa à différents actes de sabotage sur la voie ferrée Bordeaux-Paris, destructions de pylônes électriques à Veuves et le 1er mai 1944 avec une douzaine de résistants mirent hors d’usage l’usine AMA de Vendôme qui fabriquait des flotteurs d’hydravions et des manomètres pour l’aviation, après avoir plastiqué les transformateurs. Lieutenant FTP chargé du recrutement , André Varvoux pouvait compter sur une centaine de résistants. Les arrestations se multipliant dans le groupe de Vendôme, le couple reçut l’ordre de rejoindre l’Indre-et-Loire où ils arrivèrent le 19 mai 1944. Sous les directives d’André Delaunay, responsable FTP du département, André Varvoux, promu capitaine, devait s’assurer de l’armement des volontaires dans le secteur Est. Réfugié à Esvres, il s’associa au groupe local de résistance, réseau Marco Polo du BCRA. Il s’occupait particulièrement de la sécurité des parachutages sur les secteurs de Château-Renault, Lussault, Saunay, Bléré et Loches. Le château de Vaux sur la commune d’Esvres, servait de lieu de rendez-vous pour les réunions clandestines et de cache d’ armes. Dénoncé par l’épicier Petit-Clair d’Esvres, la police allemande arrêta tout le groupe réuni en attente d’une livraison d’armes, dans la nuit du 1er au 2 août. André Vervoux et ses compagnons furent conduits à Tours, 17 rue George Sand, au siège de la Sipo,où ils furent torturés. Incarcéré dans la cellule n°7 de la prison rue Henri-Martin, André Vervoux, ses camarades et d’autres prisonniers en furent extrait le 9 août et conduits au camp d’aviation de Parçay-Meslay. Après leur exécution par balles, les 26 corps furent sommairement enfouis dans des trous de bombes. C’est fin août que leurs corps furent découverts puis inhumés au cimetière de Saint-Symphorien.
Sa femme fut déportée à Ravensbruck et à son retour se mobilisa pour obtenir à André une sépulture et une reconnaissance de ses mérites.
La mention - Mort pour la France-a été ajoutée a son acte de décès le 1er septembre 1949 ; il a été homologué capitaine FFI, et interné résistant IR le 12 septembre 1952.
Dans le cimetière Saint-Symphorien à Tours (partie nord) un monument a été édifié : « À la mémoire des 26 victimes de la barbarie allemande fusillées au camp d’aviation de Saint-Symphorien - le 9 août 1944 ». Son nom n’est pas gravé sur le monument « Aux martyrs de la résistance d’Indre-et-Loire », érigé à l’entrée de la base aérienne 705, il est l’un des « 2 inconnus ».
Saint-Symphorien – Tours (Indre-et-Loire) 9 août 1944