Né le 30 janvier 1920 à Colmar (Haut-Rhin), mort par accident le 2 août 1944 à Wesseling-Widdig (Rhénanie du Nord) ; instituteur ; résistant des réseaux SR Uranus-Alsace et Kléber.

Clément Helfer était domicilié à Colmar (Haut-Rhin) et également à Teningen en Bade-Wurtemberg (Allemagne).
Son enfance fut marquée par la perte de sa mère à l’âge de cinq ans et de son père à seize ans. Il fit des études et devint instituteur. Il participa au début de la guerre et en juin 1940, il s’engagea dans les services spéciaux et devint agent P2 au réseau de renseignements "Uranus-Alsace" puis du SR "Kléber" dès la fin de 1940 et recueillait des renseignements militaires et économiques au sein du pays de Bade. Le 14 juillet 1941, Clément Helfer se préparait à franchir la frontière de l’Alsace avec ses compatriotes Paul Gasser et Oscar Fega pour rencontrer le chef du réseau. Ils furent arrêtés à Champagnolle (Jura) puis incarcérés à la prison de Besançon pour être interrogés. Il ne fut retenu contre eux que le franchissement interdit de la frontière et ils furent refoulés en Alsace en août 1941 mais Clément Helfer fut de nouveau arrêté et mis en détention préventive à la prison d’Offenburg (Bade-Wurtemberg). Il fut inculpé d’espionnage et atteinte à la sûreté de l’État et le dossier instruit par le Tribunal du peuple fut envoyé le 30 mars 1943 au Tribunal de guerre du Reich dans le cadre de la liste des affaires n° 105 concernant vingt détenus. Après y avoir apposé les tampons « Geihem » (Secret) et « Haftsache » (Affaire concernant des détenus), ce dernier retourna le dossier à l’expéditeur le 5 avril. La plupart des inculpés échapperont à la mort à l’exception de Clément Helfer, Oscar Fega, Paul Gasser, Charles Lamouche, Louis Voegtli et Émile Wetterwald.
Le 3 novembre 1943, à Strasbourg le Tribunal du peuple, présidé par le terrible juge Roland Freisler jugea et condamna à mort Clément Helfer, Paul Gasser et Louis Voegtli. La peine fut commuée en peine de prison et Clément Helfer fut incarcéré à la prison de Stuttgart puis fut affecté en juillet 1944 à un Himmelfarhrtskommando ou commando suicide destiné à désamorçer les . bombes alliées non explosées. Clément Helfer trouva la mort le 2 août 1944 au cours d’une de ces opérations à Wesseling-Widdig, près de Cologne (Rhénanie du Nord).
Il obtint la mention « Mort pour la France » et le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR).
Il fut homologué comme agent des Forces françaises combattantes (FFC).
Son nom figure sur le mémorial des services spéciaux, à Ramatuelle (Var).
Sources

SOURCES : Auguste Gerhards, Tribunal de guerre du IIIe Reich, éd. du Cherche midi, Paris 2014.— Wikipédia.— Mémorial GenWeb.

Jean-Louis Ponnavoy

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