Né le 22 mars 1914 à Francaltroff (Moselle annexée), disparu en détention en octobre 1944 à Saint-Avold (Moselle annexée) ; agent SNCF ; Réseau Brutus-FFI.

Mobilisé en 1939, fait prisonnier le 7 juin 1940 dans la région de Dunkerque, Alphonse Oswald fut libéré comme Lorrain « deutschstammig », appartenant à la communauté allemande, le 27 septembre 1940.
Ne désirant pas retourner en Moselle annexée, il s’installa à Nancy et travailla à la SNCF. En mai 1944, il rejoignit le réseau Brutus, groupe l’Acier, chargé en particulier de la surveillance des stations et garages allemands à Lunéville, Toul, Nancy et Epinal. Le 28 août 1944, il passa sous les ordres du capitaine Sansi à la tête du groupe FFI n°10. Le 7 septembre 1944, à l’approche des Américains, il était en mission avec Maxime Pomathios et un autre résistant dans la secteur d’Arracourt (Meurthe-et-Moselle) pour repérer des mouvements de troupes allemandes. Faits prisonniers par la Sipo-SD de Nancy, les trois hommes parvinrent à s’évader après cinq heures de détention.
Le 19 octobre 1944, Alphonse Oswald et Maxime Pomathios furent chargés par les Américains d’une mission de renseignements à travers les lignes allemandes afin de localiser précisément le barrage de l’Etang près de Delme (Moselle annexée) en vue d’une destruction par bombardement. Alphonse Oswald fut chargé de prévenir la population et de l’inciter à évacuer le secteur.
Arrêté le jour même à Salonnes (Moselle annexée) par des auxiliaires français du SD-Einsatzzug de Saint-Avold, Alphonse Oswald fut incarcéré dans la prison de Saint-Avold et torturé. Extrait de sa cellule vers le 27 octobre pour être conduit au camp d’internement de la Neue-Bremm à Sarrebruck, on n’eut plus de nouvelles de lui.
Alphonse Oswald a son nom inscrit sur la plaque commémorative des agents de la SNCF tombé en 1939-45 à la gare de Nancy.
Sources

SOURCES : SNCF CXXV.7 118LM 110/3. — SHD-AVCC Caen, dossier statut 21 P 521997. — Thomas Fontaine (sous la dir…), Cheminots victimes de la répression 1940-1944, Paris, Perrin/SNCF, 2017, p. 1112.

Philippe Wilmouth

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