Né le 23 janvier 1924 à Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or) ; mort au cours d’un combat le 14 octobre 1943 à Villotte-sur-Ource (Côte-d’Or) ; résistant FTPF au maquis Valentin-Balzac.

Guy Rathuéville était le fils d’André Rémy, professeur d’escrime au 28e régiment d’artillerie divisionnaire en garnison à Wiesbaden (Allemagne) et de Renée Louise Germaine Bobin, sans profession, domiciliés à Châtillon-sur-Seine). Il était célibataire et demeurait chez ses parents, à Châtillon-sur-Seine.
Il entra dans la Résistance aux Francs-tireurs et partisans français (F.T.P.F.) du maquis Valentin-Balzac créé au début de l’année 1943 dans le châtillonnais, après le regroupement de petits maquis . Le maquis sera alimenté par de nombreux réfractaires au STO. En septembre 1943, il s’installa à la ferme de Sainte Marie, à Villotte-sur-Ource (Côte-d’Or). L’effectif était d’environ 50 hommes. Le 13 octobre au matin, les allemands investirent Châtillon-sur-Seine et rassemblèrent tous les hommes, perquisitionnant et procédant à des arrestations. A 18 heures, les troupes ennemies, environ 2000 hommes, cernèrent les bois et la ferme avec des blindés. Le combat s’engagea et les maquisards se replièrent dans les bois à la faveur de la nuit. Un grand nombre d’entre eux échappa à l’encerclement. Pendant la nuit des renforts allemands arrivèrent et occupèrent les villages de Villotte-sur-Ource, Louesme et Layer (Côte-d’Or). Vers six heures du matin le 14 octobre, les blindés ennemis attaquèrent les bois. Huit hommes furent arrêtés en tentant de s’échapper et seront déportés. Quatre maquisards furent cernés dans le bois de Nonfie, proche de la ferme, à Villotte-sur-Ource. Vers dix heures du matin, voyant qu’ils ne pouvaient pas se replier et ne voulant pas être capturés vivants, ils se serrèrent les uns contre les autres et l’un d’eux Maurice Bailly dégoupilla une grenade. Il fut gravement blessé et mourut le lendemain à l’hôpital de Châtillon. Les trois autres dont Guy Rathuéville, Yves Ballay et Roland Devred furent tués sur le coup.
Son cadavre fut reconnu par son père après exhumation le 25 octobre 1944. L’acte de décès fut dressé le lendemain.
Il obtint la mention « Mort pour la France ».
Il fut homologué aux Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
Son nom figure sur la plaque commémorative servant de monument aux morts dans l’église et sur la stèle commémorative au milieu des bois, près de la Ferme-Sainte-Marie, à Villotte-sur-Ource (Côte-d’Or), sur le monument commémoratif FTPF du groupe Valentin-Balzac dit "monument de Sainte-Marie", à Vanvey et sur le monument aux morts et la plaque commémorative 1939/1945, dans l’église Saint-Nicolas, à Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or).
Sources

SOURCES : Gilles Hennequin, Résistance en Côte d’Or tome IV, Dijon 1997.— Site internet Maquisards de France.— Article Ferme Sainte-Marie, un jour d’octobre 1943, journal "Le Bien Public" 19 octobre 2004.— Monographie de la commune de Villotte sur Ource par Xavier Gormotte, dans "Les Cahiers du Châtillonnais".— Mémorial Genweb.— État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

Version imprimable