Né le 29 septembre 1881 à Muret-le-Château (Aveyron), mort exécuté sommaire le 16 août 1944 à Mouret ; agriculteur à Villecomtal (Aveyron) ; victime civile

Michel Battedou était le fils d’Étienne, fermier à Muret-le-Château et de Rose Séguy âgés respectivement en 1881 de trente-trois et vingt-neuf ans. Il était marié à Louise, Mélanie Gayraud. Le couple était établi à Villecomtal.
Le 16 août 1944, alors qu’une colonne allemande regagnait Rodez (Aveyron) alors que des maquis de l’AS et de l’ORA l’avaient empêché de franchir le Lot à Entraygues-sur-Truyère (Aveyron), elle fut attaquée près de Villecomtal par les FTPF du maquis des Bessades commandés par Joseph Mach où elle subit de lourdes pertes. Au passage, vers 13 heures, les Allemands fusillèrent, au lieu-dit la Garibal, dans la commune de Mouret mais tout près du village de Villecomtal, à la limite de cette commune, trois civils capturés et pris comme otages à la Rouillade (commune de Mouret) : Pierre Vigouroux (cinquante-huit ans), René Delrieu (dix-huit ans), Michel Battedou (soixante-trois ans). Comme l’exécution eut lieu à proximité de la limite entre les deux communes de Mouret et de Villecomtal, le décès de Michel Battedou fut enregistré dans sa commune d’origine et non sur celui de Mouret.
Victime civile, Michel Battedou eut droit à la mention « mort pour la France » sur son acte de décès. Cette mention marginale fut portée sur son acte de décès dressé le 18 août 1944 en mairie de Villecomtal sur déclaration de son voisin Louis Barbazange, vingt-deux ans, cultivateur à Villecomtal.
Son nom figure sur le monument érigé tout près du village de Villecomtal au lieu-dit la Garibal, sur le territoire de la commune de Mouret. Ce monument perpétue le souvenir des trois civils pris en otage à l’occasion du combat de Villecomtal entre les FTPF et la colonne allemande. Il figure aussi sur le monument mémorial de Sainte-Radegonde (Aveyron) érigé en l’honneur des 212 victimes rouergates recensées en 1946, celles qui périrent pendant l’occupation allemande sur le territoire de l’ensemble du département, celles qui moururent pendant leur déportation, et les Aveyronnais exécutés ou tués dans d’autres départements. (Voir Sainte-Radegonde, Champ de tir (17 août 1944))
Voir Golinhac, Entraygues-sur-Truyère, Mouret (16 août 1944)
Sources

SOURCES : Arch. com. Muret-le-Château, acte de naissance de Michel Battedou. — Arch. com. Villecomtal, acte de décès de Michel Battedou. — Christian Font, Henri Moizet, Construire l’histoire de la Résistance. Aveyron 1944, Rodez & Toulouse, CDDP Rodez, CDHIP Rodez, CRDP Midi-Pyrénées, 1997, 343 p. [p. 120]. — La Dépêche, quotidien, édition de l’Aveyron, 14 novembre 2008, 19 août 2011. — Site MemorialGenWeb, consulté le 29 janvier 2018.

André Balent

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