Né le 15 août 1902, à Duppigheim (Bas-Rhin), massacré le 26 juin 1944 à Domme (Dordogne) ; mécanicien ; ouvrier agricole ; Résistant FFI.

Jacques Marx était le fils d’Abraham Marx et de Rachel Baer (selon l’état civil de Duppigheim) ou Boër (selon l’état civil de Domme), qui était veuve et était domiciliée à Cénac-et-Saint-Julien. Le 17 août 1926, à Strasbourg, il avait épousé Sarah Suzanne Moch et ils eurent un enfant. Repliée de Strasbourg, la famille était domiciliée à Domme, au lieu-dit Le Port. Il avait intégré les FFI.
De la mi-juin à la mi-juillet la Résistance combattait efficacement des éléments du groupe de combat Wilde, détaché de la 11e panzer division, qui lançait des actions de répression de la Résistance dans le département. Les Allemands subirent des pertes qui suscitèrent des opérations de représailles.
Le 26 juin 1944, quinze hommes, civils ou Résistants, dont Jacques Marx et son frère, Joseph, furent pris en otage, interrogés et brutalisés, et, pour certains, torturés, puis exécutés à Cénac-et-Saint-Julien. L’acte de décès indique que Jacques Marx est décédé à son domicile.
Trois stèles commémoratives de ces journées des 26, 27 et 28 juin ont été érigées. Deux furent placées sur le pont de Cénac-et-Saint-Julien où eurent lieu des exécutions, l’une au nom de Louis Desplat, résistant des FFI, surpris au cours d’une mission, torturé et fusillé, l’autre aux noms de Daniel Arazo Garcia et José Lopez Tomas, Résistants espagnols intégrés à un groupe FTP. Arrêtés à Montignac, conduits sur ce pont, ils furent fusillés et jetés dans la Dordogne. Leurs corps ne furent retrouvés que quelques jours plus tard, à La Roque-Gageac. La troisième stèle est située sur la route, ou côte de Domme, sous la barre de Domme, et elle porte onze noms : « Maurice Boutet, Fernand Emile Burg, Plana Riere Enrique, Jacques Hugo, Lucien Hugo, Quitana Pos Luis, Georges Raspaud, Louis Vidal, Jacques Marx, Lucien Marx, Robert Helbrun ». Une douzième victime fut tuée, on ignore son identité et elle n’est pas indiquée sur la stèle.
A Domme a été érigée une plaque au nom de Duerto Mendoza dit le Magno, ou El Mano, membre des FTP-MOI, qui, après avoir été blessé au combat, a été sorti de son lit de l’hôpital de Domme et fusillé dans cette commune le 27 juin 1944.
Le 28 juin, quatorze autres victimes, qui avaient été elles-aussi rassemblées dans un garage de Cénac-et-Saint-Julien, furent conduites vers les bords du Céou, au lieu-dit Pont-Carral, commune de Léobard (Lot), où elles furent exécutées. L’une des victimes a survécu à la fusillade. Une stèle a été élevée à l’Abbaye de Pont-Carral qui porte treize mentions, soit douze noms et un inconnu : « Jacques Vernhes, Louis Angevin, Etienne Bouchat, Mario Plett père, Mario Plett fils, Aurélio Plett, Jean Ribeyrol, Henri Meynardie, Maurice Lalande, Attilio Buniva, Edmond Weyler, François Kielcauski, un inconnu ».
La mention Mort pour la France lui a été attribuée.
Son nom figure sur la plaque commémorative des événements du 26 juin 1944 de Cénac-et-Saint-Julien aux côtés des noms de 10 autres victimes. Il figure aussi sur le monument commémoratif des victimes de la guerre de 39-45 de l’arrondissement de Sarlat.
Sources

SOURCES : Registre d’état civil de Domme et de Duppigheim.— Arch. dép. Dordogne, 1 W 1901-1 ; 1573 W 6 ; J 2548.— Bernard Reviriego, Les Juifs en Dordogne, 1939-1944, Périgueux, Éditions Fanlac-Archives départementales de la Dordogne, 2003, p. 408-409.
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ Cote AC 21 P 93442. — http://sudwall.superforum.fr/t1654-la-11e-panzerdivision Alain Chazette.

Iconographie
Razac-sur-l’Isle (24430)

Bernard Reviriego

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