Né le 29 mai 1919 à Thizy (Yonne), exécuté après le 17 juin 1944 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ; officier au Groupe Mobile de réserve d’Auvergne (GMR) : sous-lieutenant et résistant au sein des Forces françaises d’intérieur (FFI).

Plaque sur le caveau de la famille Courtiat à Thizy.
Martial Courtat est le fils d’Alfred et de Berthe Moret. Il se maria le 6 décembre 1941 à Clermont-Ferrand : le couple avait un enfant et résidait dans cette ville. Officier au Groupe Mobile de Réserve d’Auvergne, il décida d’abandonner son groupement pour rejoindre un maquis de proximité, le maquis de Saint-Genès-Champespe (Puy-de-Dôme), aussi fut il révoqué pour abandon de poste. D’après le témoignage de son épouse Liliane il prit le maquis le 10 juin 1944 et il fut arrêté le 13 juin 1944 dans le Cantal alors qu’il se rendait en mission au Mont-Dore. Il était accompagné du sergent-chef Sauvagnat Jacques et de Jean Gauffre. Ce dernier fut fusillé deux jours plus tard au Bois de Lachat à Pérignat-ès-Allier. Manuel Rispal émet l’hypothèse que Martial Courtat pourrait être un des deux inconnus non identifié parmi les 9 fusillés au Bois de Lachat le 15 juin 1944. D’aprés MémorialGenweb l’arrestation de Courtat daterait du 17 juin 1944. Le corps de Martial Courtat fut trouvé dans « Les charniers » dits d’Aulnat en bout de piste de l’AIA.
En effet, après le départ des Allemands (fin août 1944), des travaux furent entrepris sur le terrain d’aviation d’Aulnat pour restaurer les locaux bombardés. Le 14 septembre 1944, les ouvriers terrassiers découvrent 2 fosses macabres : dans la première 10 cadavres du sexe masculin et dans la deuxième 14 cadavres réduits à l’état squelettiques et nus. Devant l’état de décomposition avancée dans lequel ils se trouvaient, deux seulement furent identifiés dans la deuxième fosse ce sont ceux de Machado Joseph, décédé sous la torture à la prison militaire allemande du 92 le 30 juin 1944 et de Courtat Martial.
Le jugement déclaratif de décès fut établi par le Tribunal Civil de Clermont-Ferrand en date 24 octobre 1944 en même temps que celui de Machado Joseph Martial Courtat fut reconnu « Mort pour la France »,homologué FFI et Interné Résistant (DIR) Il reçut la médaille de La Résistance à titre posthume par décret du 11 janvier 1961. Sa période d’homologation comme FFI, au sein de la formation ORA : Groupement Eynard, va du 5 au 25 juin 1944.
Martial Courtat est inhumé à Thizy (Yonne ), dans le caveau familial du cimetière communal. Sur sa tombe, une plaque sur laquelle on peut lire « Ici repose Martial Courtat 1919-1944 Mort pour la France »
Son nom est inscrit, sur la Stèle Commémorative de l’AIA à Clermont-Ferrand, sur le Tableau Commémoratif de l’AIA à Clermont-Ferrand, sur le Monument aux Morts du Mont-Dore (Puy-de-Dôme), sur le Monument aux Fusillés et Déportés d’Auxerre (Yonne), sur le Monument aux Morts de Thizy (Yonne).
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, GR 19 P 15/59 : ORA : Groupement Eynard. —SHD Vincennes, dossier de Courtat Martial GR 16P 147698 (nc). - Arch.Dép. Du Puy de Dôme : 908 W 89 : service de recherches des crimes de guerre, 902 W 169, 908 W 139 , 902 W 376. - Manuel Rispal Billom, 1941- 1943, éditions Authrefois, 2013, p.84-85. - MémorialGenWeb. - Mémoires des Hommes. - Archives Départementales de l’Yonne, recensement de la population de Thisy. — Liste des jugements déclaratifs de décès de fusillés retrouvés dans les fosses de l’aérodrome d’Aulnat et du cimetière des Carmes établie par le Tribunal Civil de Clermont-Ferrand. - Témoignages et photos de Yoan Laperteaux, Conseiller municipal de Noyers (Yonne ) du caveau familial où est inhumé Martial Courtat . — Quotidiens La Liberté éditions du 21 septembre et du 23 septembre 1944.

Huguette Juniet

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