Né le 29 novembre 1920 à La Grigonnais (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), mort en action le 28 juin 1944 au maquis de Saffré, (chemin du Pas du Houx, Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; ouvrier coiffeur ; résistant FFI.

Albert CHAUVIN
Albert CHAUVIN
Plaque commémorative à l'oratoire Notre-Dame au Pas-du-Houx
Plaque commémorative à l’oratoire Notre-Dame au Pas-du-Houx
Venu tout jeune à Saffré, Chauvin fut ouvrier coiffeur à Rennes (Ille-et-Vilaine) et à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Il était fiancé à Mlle Lemasson.
Réfractaire au STO il fut caché plusieurs mois par des fermiers du Pas-du-Houx.
Le 28 juin 1944 lors de l’attaque du maquis de Saffré par plus de mille cinq cents soldats allemands aidés d’auxiliaires français, Albert Chauvin fut grièvement blessé ; son ami Jean Rigolet, lui aussi réfractaire au STO caché par des fermiers du Pas-du-Houx, ne voulut pas l’abandonner bien qu’Albert Chauvin l’ait supplié de partir. Jean Rigolet fut arrêté par la Wehrmacht et il vit les soldats allemands achever Albert Chauvin à coups de bottes et de crosses ; il a été fusillé le lendemain.
Albert Chauvin fut enterré le 5 octobre 1944 à Saffré en présence de deux mille personnes. Quatre soldats FFI rendirent les honneurs. Selon la police, le discours du premier adjoint aurait été jugé trop "tiède" par l’auditoire.
Parmi les soixante-huit victimes du maquis de Saffré, treize furent tués au combat :
Maurice Bourré, Jean Chatelier, Georges Chaumeil, Albert Chauvin, Jean-Marie Coedel ou Couëdel, Robert Geffriaud, Auguste Guihéneux, Félix Guillet, Louis Loizeil, Joseph Nauleau, Paul Orieux, Baptiste Rabin et Francis Renaud.
Les troupes allemandes firent défiler les survivants devant les 13 cadavres.
Trente-cinq maquisards capturés furent internés à la prison Lafayette de Nantes ; ils comparurent le lendemain au château de La Bouvardière à Saint-Herblain (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), où siégeait le tribunal militaire allemand de Nantes FK 518 qui les condamna tous à mort. Vingt-sept, dont Jean Rigolet, ont été exécutés le soir même dans le parc du château, deux ont été fusillés le 13 juillet 1944 à la prison Lafayette de Nantes ; enfin les six autres furent déportés (seuls deux d’entre eux revinrent).
La sépulture définitive d’Albert Chauvin fut le carré militaire de Saffré.
Il reçut la mention "Mort pour la France", statut militaire, et fut homologué interné résistant (DIR) et FFI. La Médaille de la Résistance lui fut décernée par décret du 26 juillet 1960, JO du 20 août 1960.
Son nom est inscrit sur la plaque commémorative 1939-1945 dans l’église de Saffré et sur la plaque commémorative du maquis à Saffré, dans l’oratoire construit auprès du monument commémoratif.
SAFFRÉ- SAINT-HERBLAIN (Loire-Atlantique) : 28-29 juin 1944
Sources

SOURCES : DAVCC, SHD Caen, AC 21 P 43451 et AC 21 P 726409(nc). — SHD Vincennes dossier GR 16 P 124837 (nc). — Arch. Dép. Loire-Atlantique, 1668 W 43-61, 10 octobre 1944, FTP 44-53. — Étienne Gasche, Saffré, 28 juin 1944 : la mémoire des maquisards, Coiffard édition, 2012. — MémorialGenWeb. — Site Internet Mémoire des Hommes.

Annie Pennetier, Claude Pennetier

Version imprimable