Robert Tarrade était le fils d’Albert Tarrade (né en 1891 à Sompt), cultivateur et de Thérèse, Albertine Normand (née en 1896 à Tillou, Deux-Sèvres), tous deux domiciliés au Jeune Lié, commune de Sompt. Son père mobilisé en 1914, combattit jusqu’en février 1916 avant d’être réformé. Il se maria à Tillou le 28 janvier 1918 et Robert né en octobre fut leur fils aîné. Au recensement de 1939, Robert Tarrade vivait avec ses parents au Jeune Lié où son père était cultivateur. Lui-même exerçait le métier de maréchal-ferrant. Durant l’Occupation, Robert Tarrade fut domicilié à Paris, 5 rue Georges-Lardennois, dans le XIXe arr. Il travailla à la SNCF comme frappeur à l’entretien de Vaires (Seine-et-Marne). Le 18 décembre 1942, il fut requis pour le STO à Berlin. il se réfugia à Saint-Macoux (Vienne), commune limitrophe des Deux-Sèvres et s’engagea dans la Résistance. Il rejoignit dans le sud de la Vienne le maquis D/2 Bayard de l’AS. A la fin du mois d’août 1944, les unités allemandes de la colonne Elster parties du sud-ouest firent retraite à travers le seuil du Poitou. Les 26 et 28 août 1944, les maquis tentèrent d’intercepter les unités allemandes dont les trains avaient été bloqués en gare de Saint-Saviol (Vienne) suite au sabotage de la ligne de chemin de fer et qui tentaient de remonter par la route vers Poitiers. Le 28 août 1944, un convoi allemand de plus de 600 hommes en provenance de Ruffec se dirigea vers Civray et fut attaqué par plusieurs maquis locaux, en particulier par les maquis D2-Bayard et Jalladeau au carrefour de Comboseize sur la commune de Saint-Pierre-d’Exideuil (Vienne). Débordés par la puissance de feu allemande, les maquisards, malgré les renforts d’autres maquis locaux, durent se replier. Selon son acte de décès, Robert Tarrade fut tué au combat route de Ruffec, à 17 heures. La colonne allemande entra alors dans
Civray y perpétrant des exactions contre les civils, tirant dans toutes les directions en pénétrant dans la ville
Il obtint la mention Mort pour la France. Son nom est inscrit sur le monument aux Morts de Sompt, sur la stèle commémorative des combats à Civray et enfin sur une stèle SNCF à la gare de Vaires.
Voir
Civray et les environs (26-28 août 1944)