Né le 15 novembre 1890 à Asnières-sur-Blour (Vienne), massacré en représailles le 4 août 1944 au Vigeant (Vienne) ; cultivateur ; victime civile.

Pierre Perrot était le fils de Pierre Perrot, âgé de 40 ans à sa naissance et de Justine Touchet, cultivateurs au lieu-dit Grand-Champlière, commune d’Asmières-sur-Blour. Lors du conseil de révision cantonal de l’Isle-Jourdain en 1910, il fut exempté de service militaire, ses parents étant décédés et lui-même étant atteint de tuberculose osseuse et d’une infirmité du bras droit.
En 1944, marié à Germaine Hélias, il était domicilié au bourg du Vigeant où il exerçait la profession de cultivateur. Il fut victime le 4 août 1944 du massacre perpétré par les forces allemandes de répression contre les maquis et en représailles contre la population du village. Le 4 août, en effet, se déroula dans le nord de la Charente et le sud de la Vienne, une opération de répression menée par une colonne allemande (Section rapide 608, issue du bataillon de réserve de la 17ème division SS Götz von Berlichingen, et Feldgendarmerie Trupp B motorisée 687). Partie de Charente le 3 août, elle se heurta à des groupes de maquisards et procéda dans la journée du 4 août à des séries d’exactions, d’exécutions sommaires et de massacres entre Charroux, Le Vigeant et Persac. Pierre Perrot fit partie des otages abattus dans le bourg du Vigeant, en représailles, dans l’après-midi, à côté du cimetière devant une mare desséchée. Son corps fut inhumé dans le cimetière communal du Vigeant.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur la plaque commémorative, face au cimetière, dédiée aux « Résistants et victimes civiles du 4 août 1944 ».
Sources

SOURCES : Arch. Dép. 86 (État civil en ligne, liste des conscrits du canton de l’Isle-Jourdain 1910) — État civil, mairie du Vigeant (acte de décès registre 1944, n° 17) — mémorial genweb

Michel Thébault

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