Né le 23 juillet 1908 à Bar-sur-Seine (Aube), exécuté sommairement le 25 août 1944 à La Rivière-de-Corps (Aube) ; marbrier ; résistant de l’AS auboise et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Roland Barbeaux était le fils de Élie, charretier et de Augustine Louise Gennerat, sans profession. Il se maria le 27 avril 1931 à Estissac avec Renée Clémence Augustine Tremouillart, dont il eut deux enfants. Il était domicilié à Estissac (Aube) et exerçait le métier de marbrier.
Il entra dans la Résistance le 6 juin 1943 dans l’armée secrète auboise au groupe Montcalm, pseudonyme de son chef le lieutenant-colonel Émile Désiré Alagiraude, militaire d’active et officier de la Légion d’honneur, qui sera élevé au grade de commandeur en 1945.
Le 25 août alors que les américains approchaient de Fontvannes, un accrochage avec une patrouille allemande eut lieu entre Fontvannes et Estissac. Roland Barbeaux et un autre habitant d’Estissac, André Néron, partirent à vélo avec quelques autres camarades pour faire une reconnaissance. Ils furent arrêtés par les soldats allemands postés sur la N60 à la sortie de Fontvannes. Roland Barbeaux fut contraint de descendre le drapeau tricolore qui flottait sur le clocher de l’église, à Fontvannes. Les prisonniers furent transportés en camion à La Rivière-de-Corps à quelques kilomètres de là. Ils furent abattus d’une rafale de mitraillette dans le dos et achevés d’une balle dans la nuque dans un pré au lieu-dit "Le Village".
Roland Barbeaux obtint la carte de Combattant volontaire de la Résistance (CVR) demandée le 19 décembre 1947 et obtenue à titre posthume.
Il obtint également ma mention « Mort pour la France » portée sur son acte de décès et fut homologué aux Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur la plaque commémorative du musée de la Résistance à Mussy-sur-Seine (Aube), sur la stèle commémorative des fusillés à La Rivière-de-Corps et sur le monument aux morts, à Estissac (Aube). Une rue d’Estissac porte son nom.
Sources

SOURCES : L’Est Éclair du 19 août 2013, article Deux destins qui ont marqué la libération.— Maitron Fusillés, exécutés, abattus, notice Fontvannes (25 août 1944).— Mémorial Genweb.— État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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