Né le le 27 mai 1912 à Givors (Rhône), tué en action le 14 août 1944 à Soyons (Ardèche) ; brigadier de Manutention à Lyon-Guillotière, résistant, alias « Albion » rejoint un groupe de Givors, œuvre avec la 7106e compagnie FTP puis les maquis FTP de l’Ardèche, commissaire technique, sous-lieutenant.

Plaque commémorative du triage de la gare de Lyon-Guillotière
Francis Gomez naquit à Givors (Rhône), fils de Francisco Gomez et Térésa Diaz.
Il commença sa vie professionnelle comme employé de commerce du 30 juin 1930 au 26 novembre 1933 aux établissements Poncin à Givors. Du 27 novembre 1933 au 13 avril 1934, ce fut le chômage. Il fut mobilisé d’avril 1934 à avril 1935 au 4e Régiment du Génie de Grenoble et termine son service militaire avec le grade de caporal.
Le 3 octobre 1935, il épouse Fanny Paulette Garde (née le 23 février 1916), le couple a trois enfants, Maurice-Louis le 19 février 36, Monique-Thérèse le 16 janvier 1937 et Louis le 29 décembre 42. Ils habitent place de Tassin puis Givors, 19 rue de la République.
Francis Gomez était employé à titre non statutaire comme journalier en gare de Chasse sur Rhône, puis il fut embauché au cadre permanent. Il commença sa carrière comme homme d’équipe à l’essai en gare de Tassin (69) PLM le 1er juillet 1936 et fut commissionné le 1er décembre de cette même année. Le 1er avril 1937 il fut nommé facteur mixte dans cette gare, le 1er juillet 1939 nommé brigadier de manutention et muté au triage de Badan sur la commune de Grigny (69).
Après la déclaration de guerre avec l’Allemagne il est mobilisé une nouvelle fois le 16 avril 1940 au dépôt du 4e Régiment du Génie à Grenoble. Après l’invasion Allemande et la capitulation de la France, il est démobilisé le 13 juillet 1940.
Il reprit son métier de brigadier de manutention et rejoignit cette fois la gare de Lyon-Guillotière-Montagny-Réception quai 1, le 1er décembre 1940.
Ardant patriote, Francis Gomez n’accepte pas la capitulation et la collaboration du régime de Vichy avec l’occupant nazi. Dés 1942 il rejoint un groupe de résistants de Givors, secteur n° 141. Il oeuvre avec la 7106 ème compagnie du 15e bataillon FTP sous le matricule 76.350 avec pour nom de guerre “Albion” en qualité de commissaire technique. Il entreprend plusieurs actions de résistance en tant que chargé de mission 3ème classe c’est à dire sous-lieutenant.
Le 21 Novembre 43, un important vol de sucre a lieu dans les wagons du chantier Montagny de la gare de Lyon-Guillotière. Gomez qui agit pour le compte de la Résistance est inculpé et inquiété par la Gestapo. Deux de ses camarades du triages sont arrêtés.
Il décida de ne plus reprendre son poste et réussit à s’enfuir. Il fut obligé de quitter sa famille et rejoignit les maquis FTP de l’Ardèche ou il mèna le combat pendant plusieurs mois.
Lors d’un accrochage avec une patrouille Allemande le 14 août 1944 à Soyons (Ardèche), Francis Gomez fut très grièvement bléssé, il aurait été achevé à coups de crosse par un soldat Allemand. Francis Gomez mourut à l’âge de 32 ans. Le lendemain, le 15 août 1944, les Forces Françaises de Libération et les forces alliées débarquèrent en Provence. Avec les résistants Ardéchois, ils libèreront définitivement le département de l’Ardèche le premier septembre 1944, soit 16 jours après la mort de Francis Gomez.


Voir : Soyons, 1944
Sources

SOURCES : Guide des recherches SNCF pour la période 39/45 - 118LM110/003 - 118LM120/015. — Citation Mort pour la France le 21/05/45. — Archives SNCF de Béziers. — Site Rail et Mémoire. — Recherches de document de l’IHS de cheminots Rhône-Alpes.

Robert Goujon

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