Né le 24 août 1920 à Pluzunet (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), disparu, sans doute exécuté sommairement fin juin 1944 en un lieu inconnu ; FFL - SAS.

Louis Guégan
Louis Guégan
SOURCE  : Site FFL-SAS
Sur le mémorial SAS de Plumelec
Sur le mémorial SAS de Plumelec
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Le mémorial international des SAS</br>à Sennecey-le-Grand
Le mémorial international des SAS
à Sennecey-le-Grand
SOURCE : Site 22sas12.over-blog.com
Célibataire, Louis Guégan était le fils de Jean Marie Boniface Guégan, laboureur, et de Jeanne Yvonne Mahé, son épouse, ménagère.

Le 20 juin 1940, Louis Guégan s’embarqua pour l’Angleterre à Perros-Guirec (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor) avec son frère Marcel Guégan, marin rescapé du torpilleur Siroco coulé le 31 mai 1940 lors de l’évacuation de la poche de Dunkerque. Louis Guégan rallia les Forces françaises libres (FFL) à Londres et fut intégré aux Forces aériennes françaises libres (FAFL) en avril 1941. Breveté à Ringway, il fut affecté au Moyen-Orient et il participa en 1942 à plusieurs opérations en Égypte et en Libye. De retour en Angleterre, il rejoignit le 2e régiment de chasseurs parachutistes (2e RCP) ou 4e SAS (Special Air Service) du commandant Bourgoin. La mission des SAS était, dans le cadre de l’opération Overlord, de renforcer et d’encadrer les maquis bretons, afin de retarder l’intervention sur le front de Normandie des troupes allemandes stationnées en Bretagne.

Louis Guégan fut parachuté le 10 juin 1944 dans le secteur de Duault (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor) où les SAS implantèrent la base « Samwest ». Lorsque cette base fut attaquée en force par la Wehrmacht le12 juin 1944, les SAS se replièrent dans le Morbihan où était implantée la base Dingson près de Saint-Marcel. Louis Guégan se trouvait dans le secteur de Plumelec (Morbihan) quand, le 23 juin 1944 dans la matinée, des soldats allemands surprirent son groupe près du village de Talcoëtmeur-d’en-Bas. Au cours de l’accrochage, Louis Guégan, et son camarades René Dejean furent blessés et capturés. Ils ont été emmenés au cours de la nuit vers Saint-Marcel et sans doute exécutés. Leurs corps ne furent jamais retrouvés.
Le site Mémoire des hommes mentionne qu’il aurait été tué le 18 juin 1944 lors des combats de Saint-Marcel (Morbihan). Par jugement du tribunal civil de Lannion (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor) du 13 août 1946 transcrit en mairie de Pluzunet le 12 septembre 1946, son décès a été déclaré « constant » sans précision ni de date ni de lieu.

Louis Guégan a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFL. La Croix de guerre, la Médaille coloniale avec agrafe Libye et la Médaille militaire lui ont été décernées à titre posthume.

Dans le Morbihan, le nom de Louis Guégan est inscrit sur le mémorial des parachutistes SAS de la France libre érigé près du moulin de La Grée à Plumelec, et sur le monument aux morts de Pluzunet où une rue Louis Guégan a été inaugurée le 19 juin 1999.
En Saône-et-Loire, il figure sur le mémorial international des SAS à Sennecey-le-Grand.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 197 355. — SHD, Vincennes, GR 16 P 273 668. — Site Internet FFL-SAS (photo). — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur-éditeur, Mayenne, 1978. — Mémorial GenWeb. — Site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — Lettre de Pierre Martin, président des Amis de la Résistance, 20 novembre 2017. — État civil, Pluzunet (acte de naissance et transcription du jugement déclaratif de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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