Né le 10 décembre 1923 à Saint-Junien (Haute-Vienne), exécuté sommairement le 17 juillet 1944 à Cosnat, commune de Vidaillat (Creuse) ; résistant, maquis AS de la Creuse, 1ère CFL.

André Merle était le fils de Jean Merle et d’Anne Magdeleine Trapinaud. En 1944, il était domicilié avec ses parents 17, avenue Jean Jaurès à Saint-Junien. Au début du mois de juin 1944, avec la montée en puissance des maquis surtout à partir du 6 juin, le 1er bataillon CFL (Corps Francs de la Libération) se constitua dans le secteur de Janaillat (Creuse). La 1ère compagnie (1ère CFL) commandée par le lieutenant Robert Undriener s’installa au hameau de Cosnat, commune de Vidaillat, où elle cantonna du début juin à la mi-juillet 1944. André Merle s’y engagea le 6 juin 1944 à l’annonce du débarquement allié en Normandie.
A la mi-juillet, des éléments de la brigade Jesser, une formation militaire allemande, composée d’éléments disparates de la Wehrmacht, des SS et de divers services de police, entra en Creuse pour organiser la répression contre les forces de la Résistance. L’une de ses unités opérant des opérations de ratissage dans le secteur de Bourganeuf (Creuse) eut un accrochage à La Pouge (Creuse) dans l’après-midi du 16 juillet avec des éléments de la 1ère CFL. Cette embuscade suivie d’un repli des maquisards permit à l’unité allemande de localiser en fin de journée, dans la commune de Vidaillat, et plus précisément au hameau de Cosnat, le lieu de repli et de repos de la 1ère compagnie franche du lieutenant Robert Undriener. Une opération de nuit fut aussitôt décidée par le commandement allemand. Surpris dans leur sommeil, les jeunes maquisards n’opposèrent qu’une faible résistance. D’après les récits ultérieurs, André Merle fut fait prisonnier, et fut avec quatre de ses camarades frappé et interrogé par les troupes allemandes (qui recherchaient des officiers de la Kriegsmarine faits prisonniers par ce maquis le 24 juin précédent). Ils furent ensuite exécutés sommairement. Son corps ne fut identifié que le 22 février 1945 et un jugement du tribunal de Guéret établit l’acte de décès le 30 mars 1945.
Il obtint la mention Mort pour la France et son nom figure sur la plaque commémorative de Saint-Junien, sa commune natale, dans le square des Héros et Martyrs de la résistance et de la déportation 1939-1945. Il est également inscrit à l’intérieur de la mairie de Saint-Junien, sur une plaque commémorative avec l’inscription « Les Résistants de Saint-Junien morts pour la France » et sur le monument commémoratif de la Résistance dans le jardin d’Orsay à Limoges. Son nom figure enfin, en Creuse, sur le monument commémoratif de Combeauvert (commune de Thauron, Creuse) au titre des morts du canton de Pontarion (Creuse) et sur le mémorial de la résistance creusoise à Guéret (Creuse).
Sources

SOURCES : Dossier AVCC, Caen ,21 P 92061. — Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000. — Creuse Résistance, dossier Jean Geneton une semaine en enfer : celle du 16 juillet 1944-> http://www.creuse-resistance.fr/uploads/PDF/DOSSIER%20GENETON%20ARSVHRC.pdf] . — Mémoire des Hommes. — mémorial genweb.

Michel Thébault

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