Né le 5 novembre 1920 à Maillet (Indre), exécuté sommairement le 17 juillet 1944 à Cosnat, commune de Vidaillat (Creuse) ; résistant maquis AS, 1ère CFL. AS.

Maurice Journeau était le fils de Gabriel Journeau et de Joséphine, Marie Gerbaud. Célibataire, il résidait en 1944 avec ses parents, domiciliés au lieu-dit Dressonnet, commune de Maillet (Indre). Au début du mois de juin 1944, avec la montée en puissance des maquis surtout à partir du 6 juin, le 1er bataillon CFL (Corps Francs de la Libération) se constitua dans le secteur de Janaillat (Creuse). La 1ère compagnie (1ère CFL) commandée par le lieutenant Robert Undriener s’installa au hameau de Cosnat, commune de Vidaillat, où elle cantonna du début juin à la mi-juillet 1944. Maurice Journeau s’engagea dans ce maquis le 6 juin 1944. Il y reçut le grade de caporal FFI.
A la mi-juillet, des éléments de la brigade Jesser, une formation militaire allemande, composée d’éléments disparates de la Wehrmacht, des SS et de divers services de police, entra en Creuse pour organiser la répression contre les forces de la Résistance. L’une de ses unités opérant des opérations de ratissage dans le secteur de Bourganeuf (Creuse) eut un accrochage à La Pouge (Creuse) dans l’après-midi du 16 juillet avec des éléments de la 1ère CFL. Cette embuscade suivie d’un repli des maquisards permit à l’unité allemande de localiser en fin de journée, dans la commune de Vidaillat, et plus précisément au hameau de Cosnat, le lieu de repli et de repos de la 1ère compagnie franche du lieutenant Robert Undriener. Une opération de nuit fut aussitôt décidée par le commandement allemand. Surpris dans leur sommeil, les jeunes maquisards n’opposèrent qu’une faible résistance. Les troupes allemandes parvinrent à encercler une des granges. Fait prisonnier, Maurice Journeau fut avec quatre de ses camarades frappé et interrogé par les troupes allemandes (qui recherchaient en particulier des officiers de la Kriegsmarine faits prisonniers par ce maquis le 24 juin précédent). Ils furent ensuite exécutés sommairement.
Il obtint la mention Mort pour la France et son nom figure sur le monument aux morts de Maillet, sa commune natale. Son nom figure également, en Creuse, sur le monument commémoratif de Combeauvert (commune de Thauron, Creuse) au titre des morts du canton de Pontarion (Creuse) et sur le mémorial de la résistance creusoise à Guéret (Creuse).
Sources

SOURCES : Dossier AVCC Caen 21 P 56114 — Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — Creuse Résistance, dossier Jean Geneton une semaine en enfer : celle du 16 juillet 1944-> http://www.creuse-resistance.fr/uploads/PDF/DOSSIER%20GENETON%20ARSVHRC.pdf] — Mémoire des Hommes — mémorial genweb.— État civil, mairie de Vidaillat.

Michel Thébault

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