Né le 20 mars 1901 à Château-la-Vallière (Indre-et-Loire) , exécuté sommairement le 6 août 1944 à Étriché (Maine-et-Loire) ; cheminot .

Marcel Béatrix était le fils d’Auguste Béatrix, poseur, et d’Augustine Pineau.
Cantonnier à la SNCF, il était domicilié à la gare de Champfleur où son épouse occupait le poste de garde-barrière. Le 4 mars 1944, il fut muté au Porage d’Étriché (Maine-et-Loire) où il s’installa avec sa femme et leurs sept enfants.
Le 5 août, alors qu’une importante colonie militaire allemande stationnait près du passage à niveau et que le garde-barrière Eugène Bouchet était de veille dans sa guérite, une sentinelle allemande fut blessée. Des chars étant stationnés près de leur maison, sa famille avait quitté la maison le jour même, seul son fils aîné Pierre Béatrix (19 ans) cheminot au Mans, en congé, demeurait avec son père. Réveillés à deux heures du matin, en représailles les deux cheminots et Eugène Bouchet furent arrêtés et exécutés à proximité dans un champ. Les voisins entendirent les coups de feu suivis d’une rafale d’arme automatique et le lendemain un fermier aperçut des Allemands en train de les enterrer dans une fosse.
Les trois corps qui avaient été martyrisés furent enterrés dans le cimetière d’Étriché trois jours plus tard.
Le nom de Marcel Béatrix est gravé sur la plaque commémorative de la gare d’Étriché-Châteauneuf-sur-Sarthe.
Il a reçu le titre d’Interné politique.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen . — Thomas Fontaine, Cheminots victimes de la répression, 1940-1945, Mémorial, Perrin/SNCF.— État-civil de Château-la-Vallière.

Annie Pennetier

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