Né le 19 octobre 1919 à Mantes-la-Ville (Yvelines, Seine-et-Oise), exécuté par les Allemands le 25 août 1944 à Chatou (Seine-et-Oise, Yvelines) ; chauffeur routier ; adjudant FFI.

Alexis Robert était le fils de Louis Jean Alexis et de Marie Ernestine Legendre. Chauffeur routier, il était domicilié avec son épouse Colette Marcelle Renée Preiss, au 79 rue du Temple dans le 3e arrondissement parisien.
Mobilisé en 1940 dans un régiment du Génie, Alexis Robert fut fait prisonnier à Matha (Charente-Maritime) en juillet 1940 mais s’évada avant son transfert en Allemagne. Il travailla successivement chez Garelli aux Halles puis chez Michelon où, suite à une dénonciation, il fut arrêté. Envoyé à Dusselforf, il s’évada à nouveau. De retour à Paris, il travailla chez M. Hénault, 193 rue du Faubourg Poissonière, qui lui procura une fausse identité et un ausweiss allemand au nom de Legendre.
Il travailla ensuite chez M. Batau, 9 quai de la Loire, où il fit la connaissance de M. Barboux avec qui il s’engagea dans le groupe de résistance du 19e. M. Richard, responsable de ce groupe lui délivra un ordre de mission pour Chatou où il partit se mettre à la disposition du groupe local. Il se présenta au Lt Torset sous le pseudonyme de Le Baron le 20 août 1944 et le grade de lieutenant de réserve.
Nommé officier adjoint au lieutenant Torset dès son arrivée, il n’eut pas directement d’hommes sous ses ordres mais épaula Torset dans ses fonctions.
A Chatou, le PC des FFI était installé au Château de la Pièce d’Eau. Robert Alexis y assurait la permanence de nuit. Le 25 août 1944, un détachement allemand attaqua le PC. Plusieurs FFI furent frappés violemment avant d’être fusillés. Mais ce n’était pas suffisant, les Allemands voulurent punir ces "terroristes". Les SS désignèrent douze nouvelles victimes qui furent frappées violemment avec des tessons de bouteilles et la crosse des fusils. Ils furent ensuite abattus à bout portant. Trois FFI, Martial Fleury, Jean Le Carou et André Couespel, furent obligés de creuser une tombe pour les fusillés, puis une pour eux avant d’être exécutés à leur tour. Au total, 27 FFI tombèrent sous les balles ennemies.
Exhumé avec ceux de ses camarades le 26 août, le corps de Robert Alexis portait la trace des sévices subis : « Plaie par coup de feu dans la région précordiale. Traces de très fortes contusions au niveau du poignet droit. ».
Le 11 décembre 1945, Robert Alexis était cité à l’ordre de la division à titre posthume avec attribution de la croix de guerre.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Yvelines, 1374 W 49-50 (Service de recherche des crimes de guerre, massacre de Chatou). — Service historique de la Défense, 16P 7167 (Dossier d’homologation de Robert Alexis). — Rolande Auffret-Follain, Le feu de la foi, Sarcelles, Imprimerie municipale, 1964. — Les 27 martyrs de Chatou. Notes de combat d’un groupe FFI du Front national, Editions T.O. Le Vésinet, 1945.

Fabrice Bourrée

Version imprimable