Né le 14 septembre 1919 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), exécuté le 10 août 1944 à Guenrouët ; victime civile.

Fils de Armand Guichard et de Joséphine Macé, domiciliés à Rozé en Saint-Malo de Guersec, André Guichard, célibataire, habitait rue Jean-Jaurès à Saint-Nazaire.
Le 10 août 1944, André Guichard, Fernand Vince et Agaisse, quittèrent très tôt Saint-Joachim pour se rendre à Notre-Dame de Grâce afin de se procurer du ravitaillement. La boulangerie étant fermée, des soldats allemands leur indiquèrent la route pour Plessé. Arrivés au gué de Melneuf, une sentinelle allemande arrêta les trois jeunes gens et contrôla leurs papiers, se méprenant sur le contenu de leurs portefeuilles et les confondant avec de dangereux terroristes. Ils furent emmenés à la Kommandantur de Notre-Dame-de-Grâce, où sans jugement, le lieutenant Fritz Eitz et quatre soldats les entraînèrent vers un chemin de terre. Agaisse surnommé "trompe la mort" parvint à s’enfuir sous le feu des balles ; ses deux compagnons après avoir creusé leur tombe furent massacrés à coups de pioche par Fritz Eitz.
Henri Bredoux tomba le même jour sur la commune de Guenrouët, au lieu-dit La Touche.
André Guichard a été exhumé de la fosse de La Noue.
Il a été reconnu Mort pour la France le 8 septembre 1947.
Son nom n’est pas inscrit sur le monument aux morts de Notre-Dame-de-Grâce, commune désormais rattachée à Guenrouët (canton de Saint-Gildas-des-Bois).
Agaisse regagna Saint-Joachim et rejoignit le 2e bataillon FTPF.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Loire-Atlantique, 305 J . — Arch.municipales de Saint-Nazaire, 1W62 . — Jean-Pierre Sauvage, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945, 2001, p. 46 .— J. Chalet Peau de grenouille cité dans Saint-Nazaire et le mouvement ouvrier de 1939 à 1945, AREMORS, 1986, p.276. — Fernand Guériff, Saint-Nazaire sous l’Occupation allemande. Le commando. La poche, Editions des Paludiers, La Baule, 1971, p. 124

Annie Pennetier

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