Né le 5 mars 1911 à Saint-André-Lez-Lille (Nord), mort en action le 8 juin 1944 à Aubusson (Creuse) ; brigadier de police ; résistant FFI groupe d’Aubusson.

Gustave Vantyghem était le fils de Gustave, Richard Vantyghem âgé de 28 ans à sa naissance, garçon-boucher, et de Laure, Céline Marlière âgée de 24 ans, tous deux domiciliés 28, rue Sadi Carnot à Saint-André-Lez-Lille. Il épousa le 28 mai 1937 à Toul (Meurthe-et-Moselle) Suzanne, Jeanne, Irma Berton. Entré dans la police nationale, il était pendant la seconde guerre mondiale brigadier de police au commissariat de police d’Aubusson. Il était domicilié rue des Tanneurs à Aubusson.
Au soir du 7 juin 1944, après le départ des Feldgendarmes stationnés à l’Hôtel de France d’Aubusson, un groupe de résistants se saisit du contrôle de la ville et s’arma avec des fusils de chasse et des pistolets récupérés à la prison (qui avait servi de dépôt pour les armes confisquées aux particuliers). Une grande partie des gendarmes et des policiers aubussonnais dont Gustave Vantyghem se rallia à la Résistance. Un barrage fut établi sur la route de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) pour bloquer un éventuel retour des troupes allemandes. Le 8 juin vers 9 h. un premier convoi allemand arriva par cette route, il fut repoussé. Vers midi, une seconde colonne allemande plus importante se présenta à l’entrée d’Aubusson. Un violent combat s’engagea qui dura près de trois heures, mais la supériorité militaire allemande (en nombre et en armements) vint à bout de la résistance des Aubussonnais. Le chef départemental des FFI, le lieutenant-colonel François appelé au secours dans l’après-midi du 8 juin, répondit qu’il n’avait pas donné l’ordre du soulèvement et que les combats de Guéret n’étant pas terminés il n’avait pas la possibilité d’envoyer des renforts. Le combat fit sept victimes dont Gustave Vantyghem, mort au combat ; son acte de décès précise : « mitraillé dans les bois près de la route de Clermont ».
Il obtint la mention mort pour la France le 14 janvier 1958, et fut homologué FFI. Son nom figure sur le monument aux morts d’Aubusson. Il figure aussi (orthographié Wantighen) avec celui des autres morts au combat, sur un monument dressé sur le lieu de l’affrontement, route de Clermont avec une stèle dédiée : « "Aux patriotes tombés en ces lieux le 8 juin 1944 pour la libération". Il figure enfin sur le mémorial de la résistance creusoise à Guéret et sur la plaque contenant la liste des fonctionnaires de la Sûreté Nationale "Morts pour la France" au Mémorial Citoyen de Mâcon (Saône-et-Loire)..
Sources

SOURCES : Robert Petit La collaboration, la Résistance et l’épuration à Aubusson (1940 – 1945) Ed. Alice Lyner 2013 — René Castille Préparation et réalisation de la première libération de Guéret in La Creuse pendant la seconde guerre mondiale Ed. Le Puy Fraud 2012 — Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb — État civil, Arch. Dép. du Nord et mairie d’Aubusson, registre des décès 1944 acte n°76.

Michel Thébault

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