Né le 25 août 1922 à Joué-sur-Erdre (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), mortellement blessé le 4 août 1944 à Teillé (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; résistant FFI, maquisard de Saffré.

Stèle et monument en mémoire de Pierre Rialland
Stèle et monument en mémoire de Pierre Rialland
Fils de Pierre Louis Rialland et de Louise Leray, cultivateurs au lieudit La Fortinière-des-Landes à Joué-sur-Erdre, le jeune Pierre Rialland, cultivateur vivait chez ses parents. Il était célibataire. Ses sentiments antinazis étaient partagés par ses parents. À l’été 1943, il tenta de quitter la France par les Pyrénées, sans doute pour rejoindre la France libre.
Arrêté il fut interné du 22 juillet 1943 au 5 octobre 1943 au fort du Hâ près de Bordeaux (Gironde). Il réussit à s’enfuir pendant son transfert vers l’Allemagne. Il parcourut à pied des centaines de kilomètres, sans un sou en poche, pour rejoindre le hameau de La Fortinière-des-Landes où ses parents avaient une ferme. Il reprit très vite le combat en contactant à la Maison rouge (commune des Touches, (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique)) la famille Martin qui était en liaison avec le maquis. Sous le pseudonyme de Vauban, il créa un groupe résistant dans sa commune. Au printemps 1944, sa ferme fut cernée par la Milice mais il réussit à leur échapper. Il rejoignit le maquis de Saffré (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Lors de l’attaque du maquis le 28 juin 1944, par plus de mille soldats allemands et collaborateurs français, il assura le repli d’une colonne d’une cinquantaine d’hommes jusqu’à la ferme de ses parents à La Fortinière-des-Landes située à une douzaine de kilomètres de la forêt de Saffré.
Le 4 août 1944, sur la route de Teillé (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), il participa avec Briac Le Diouron alias Yacco responsable départemental du Service national maquis, et André Maurras à l’attaque d’un peloton de cyclistes de l’armée allemande. Pierre Rialland, chef de groupe de Joué-sur-Erdre fut mortellement blessé pendant l’accrochage. Blessé à l’omoplate, il ne peut franchir la haie pour gagner le large, l’ennemi l’acheva d’une balle au coeur. Son corps mutilé fut retrouvé le lendemain au bord de la route.
Pierre Rialland a été reconnu Mort pour la France, statut militaire. Il fut homologué interné résistant (DIR) et FFI ; il reçut la Médaille de la Résistance par décret du 24 avril 1946, JO du 17 mai 1946.
Une stèle a été érigée en mémoire de Pierre Rialland au bord de la D9 sur la commune de Teillé en direction de Pannecé. Le nom de Pierre Rialland est gravé sur la plaque commémorative du maquis à Saffré, dans l’oratoire construit auprès du monument commémoratif.
SAFFRÉ- SAINT-HERBLAIN (Loire-Atlantique) : 28-29 juin 1944
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Loire-Atlantique, 305 J 3 . — DAVCC, SHD Caen, AC 21 P 142519 et AC 21 P 625630 (nc). — SHD Vincennes, GR 16P 508346 (nc). — Jean-Pierre Sauvage, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945, Nantes, 2001. — A. Perraud-Charmantier, Le Drame du Maquis de Saffré, Éditions du fleuve, Nantes, 1946. — Briac Le Diouron, Commandant Yacco ,Soldats de l’ombre, Imprimerie Centrale de l’Ouest , La Roche-sur-Yon, 1968. — Dominique Bloyet, Etienne Gasche, Jeunes résistants en Loire-Atlantique, Coiffard librairie Éditeur, 2014. — Site Internet Mémoire des Hommes. — MémorialGenWeb.— Note de Jean-Charles Verdier, 2022.

Annie Pennetier

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