Né le 6 septembre 1921 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), exécuté sommairement le 22 février 1944 à Eygalayes (Drôme) ; ajusteur ; résistant de l’Armée secrète (AS) du Vaucluse, maquis Ventoux.

Nécropole nationale, Eygalayes, (Drôme)
Nécropole nationale, Eygalayes, (Drôme)
Photo : Geneanet, sous licence CC-BY-NC-SA 2.0 Creative Commons
D’origine bretonne, Paterne, Lucien, Marie RICHARD était le fils de Paterne RICHARD, menuisier, et de Marie Célestine Le Roux, ménagère, habitant Saint-Nazaire (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Travaillant comme ajusteur, dans la Maison Thiriet à Saint-Nazaire en 1940, puis les deux années suivantes à la fabrication des ponts-roulants, Lucien Richard suivait les cours du soir de dessinateur industriel. Réfractaire au STO (Service du travail obligatoire),il partit à Rennes (Ille-et-Vilaine) travailler dans une ferme pendant trois mois puis il passa en zone Sud. Il serait allé à Marseille (Bouches-du-Rhône) où il obtint une filière pour rejoindre le maquis Ventoux, relevant de l’AS-ORA du Vaucluse, mais, selon d’autres sources, il serait venu de Miramas (Bouches-du-Rhône).
Il figure deux fois sur la liste des résistants homologués du maquis Ventoux, une fois avec le prénom Lucien, ses services étant homologués à partir du 1er janvier 1943, l’autre avec le prénom Paterne, services homologués à partir du 20 septembre 1943.
Sur la liste des membres du maquis Ventoux établie par ses responsables avant les événements du 22 février, il apparaît avec la fausse identité de Louis Royer avec comme parrain, Victor de Robion (Vaucluse), et comme correspondant, sa mère Célestine Richard, domiciliée Ker Emilie rue de la Gare au Pouliguen (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), qui était veuve. Il était membre de la 1e section du maquis. Très ami de Louis Boutet, ils étaient partis ensemble en permission, dans la famille de ce dernier à Paris (Seine) autour du 15 janvier 1944. La 1e section était logée dans l’école du village d’Izon-la-Bruisse (Drôme). Le maquis fut attaqué à l’aube du 22 février 1944 par un commando de chasse de la Luftwaffe et des auxiliaires français de la 8e compagnie Brandebourg. Les maquisards de la 1e section surpris dans leur sommeil furent conduits non loin à la ferme Monteau, sur le territoire d’Eygalayes (Drôme), et exécutés quatre par quatre au lieu-dit Malchampet.
Lucien Richard obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
Il fut enterré dans un cimetière militaire, aujourd’hui Nécropole nationale, accueillant les sépultures des résistants exécutés, à Eygalayes. La mention "In memoriam", semble indiquer qu’il est maintenant inhumé ailleurs.
Son nom figure sur le monument aux morts et sur le monument commémoratif érigé dans la nécropole, à Eygalayes.
Sources

SOURCES :AVCC, Caen, AC 21 P 141805 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 509748 ; GR 19 P 84/1, p. 297. — Arch. Dép. Loire-Atlantique, 305 J 2. — Arch. Mun. Nantes, 9217 cahier 72. — Jean-Pierre Sauvage, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945, Nantes, 2001. — J. La Picirella, Témoignages sur le Vercors, op. cit. , p. 87. — Geneanet. — Mémoire des hommes. — État civil.

Claude Pennetier, Robert Serre, Jean-Marie Guillon (à partir du travail de Robert Pinel et de Mémoire Résistance HB)

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