Né le 18 octobre 1908 à Herbignac (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; fusillé par condamnation le 6 septembre 1940 à Assérac (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; cultivateur, employé ; premier fusillé de Loire-Inférieure.

Ses parents François Trigodet et Marie Rose Denigot étaient cultivateurs à Bran, commune d’Herbignac. Joseph travaillait dans sa commune comme employé à l’entreprise Blanchard.
Les Allemands avaient installé la Kommandantur dans l’école des filles d’Assérac et tendus des fils téléphoniques dans la campagne. Gêné par ceux-ci pour entrer dans son champ, Joseph Rigolet les sectionna à deux reprises. Tout heureux de son geste, « un peu irresponsable de ses actes » selon l’instituteur d’Assérac, il alla au bourg expliquer que « la prochaine fois, c’est à un boche que je couperai la tête ». La nuit suivante, l’officier allemand commandant le secteur, orphelin d’un fusillé de la Première guerre, le fit arrêté et traduire devant un tribunal de guerre improvisé qui le condamna à la peine de mort. Le 6 septembre 1940, Joseph Rigolet fut emmené dans un camion bâché avec l’aumônier, le peloton d’exécution et un cercueil, pour être fusillé sur la plage de Pont-Mahé à Assérac.
Son corps repose dans le cimetière de cette commune. Sa mort fit l’objet d’un entrefilet dans le journal Le Phare.
C’est en 2001, lors de leur enquête pour le Mémorial des victimes de Loire-Atlantique, que Xavier Trochu et Jean-Pierre Sauvage ont redécouvert ce premier fusillé de Loire-Atlantique.
Sur une plaque commémorative apposée sur une croix monumentale est écrit : « Joseph Trigodet- Mort pour la France- Fusillé par les Allemands le 6-09-1940 - à l’âge de 31 ans. »
Sources

SOURCES : Arch. dép. Loire-Atlantique, 305 J, Presse Océan 28 octobre 2001 . — Jacques Raux, Maît d’Écol, souvenirs de l’instituteur d’Assérac.

Annie Pennetier

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